C’est plus fort que moi, même si j’aime lire de tout, j’ai toujours besoin, à un moment, de revenir à mon genre de prédilection : le thriller psychologique. J’ai donc sorti de ma bibliothèque Puzzle de Franck Thilliez. Et là, je dois dire qu’en matière de psychologie, j’ai été servie, et même carrément bluffée.

Oserez-vous défier vos peurs les plus intimes ?
Tout commence un soir où Ilan, jeune homme un peu paumé qui vit seul depuis la mort de ses parents, voit débarquer chez lui Chloé, son ancienne petite amie qui l’a plaqué du jour au lendemain quelques années plus tôt. La raison de sa venue : Paranoïa, un jeu de piste grandeur nature sur lequel Ilan et Chloé ont passé tant de temps, va enfin débuter. La devise du jeu, « Paranoïa, le jeu aux possibilités illimitées. Pour 300 000 euros, oserez-vous défier vos peurs les plus intimes ? », fait froid dans le dos et son organisation est digne des services secrets les plus compétents. Au terme de plusieurs épreuves terrifiantes, Ilan et Chloé accèdent au terrain de jeu principal, un hôpital psychiatrique désaffecté, perdu au cœur des Alpes. Paranoïa peut enfin commencer…

L’intrigue principale de Puzzle se situe à Swanessong, un asile désert que les candidats doivent explorer pour y découvrir les indices qui leur permettront de résoudre l’énigme de Paranoïa. Cette ambiance ultra glauque n’est pas sans rappeler les jeux vidéo de survival horror de type Outlast (dont l’auteur s’est même peut-être inspiré ?), qui terrifient même les joueurs les plus courageux. Moi qui suis pourtant rompue à ce genre de lectures, j’ai été soulagée, à certains moments, de ne pas me trouver à la place des personnages.

Avec une intrigue véritablement construite comme un puzzle dont chaque pièce ne trouve sa juste place qu’à la toute fin du roman, Franck Thilliez démontre là sa capacité à promener son lecteur et à le faire passer par toutes les émotions : de la perplexité à la surprise, de l’angoisse à l’effroi, croyez-moi, vous ne serez pas déçu(e).

Que les amateurs de thrillers psychologiques se réjouissent : Puzzle est l’une des meilleures références du genre ces dernières années

Puzzle de Franck Thilliez, Pocket, 2014, 479 pages

Il y a une quinzaine d’années, je me suis posé beaucoup de questions sur la foi et le christianisme. J’ai alors demandé à mes parents de m’inscrire au catéchisme pour y trouver des réponses. J’y suis restée deux ans et j’ai quitté l’aumônerie deux mois avant de faire ma profession de foi, non sans faire de déçus. « Je ne suis plus certaine de croire » : c’est la raison que j’ai invoquée.

Depuis, j’appartiens à la foule des agnostiques, à qui l’enseignement du Christ plaît par certains côtés (l’amour, le partage, le pardon), mais qui n’adhèrent pas aux dogmes, à l’organisation ecclésiastique et encore moins à l’idée d’un Dieu tout puissant qui nous dicterait sa volonté (une attitude qu'a superbement résumée Sylvain Tesson dans son récit Dans les forêts de Sibérie, dont je vous reparlerai très vite).

Lorsque j’ai entendu parler du nouveau roman d’Emmanuel Carrère, Le Royaume, je savais que ce livre était pour moi. Dans cet ouvrage, l’auteur retourne vingt ans en arrière, à l’époque où il était un fervent croyant, pour analyser les raisons de cette foi qui, aujourd’hui, lui semble bien irrationnelle. Cette enquête l’emmène sur les traces des apôtres Paul et Luc, qui ont passé la plus grande partie de leur vie à véhiculer l’enseignement du Christ jusqu’à former les premières Eglises.

« Qui peut croire que l'on croie encore une chose pareille ? » (Nietzsche)
Si la première partie du Royaume peut sembler lourde et égocentrique (Emmanuel Carrère y raconte, assez pompeusement, l’avant, le pendant et l’après de sa « rencontre » avec Dieu, ce qui lui a d’ailleurs valu de nombreuses critiques), elle est indispensable pour comprendre l’objet du récit et le cheminement de l’auteur. Pour ma part, je trouve plutôt courageux de se remettre en question de cette manière. Pour ce qui est de l’égocentrisme, Emmanuel Carrère assume parfaitement ce trait de son caractère, et s’en moque même à plusieurs reprises.

Mais ce récit autocentré n’occupe qu’une petite partie de l’ouvrage. L’essentiel du Royaume consiste en une enquête sur le fait majeur à partir duquel s’est bâtie l’Eglise chrétienne, c’est-à-dire la résurrection du Christ. Pour cela, Emmanuel Carrère se concentre sur les apôtres Paul et Luc, qui ont laissé les principaux textes du Nouveau Testament : les Actes des Apôtres, les épîtres et un (ou plusieurs) Evangiles. A partir de ces textes, l’auteur retrace l’après-Jésus d’un point de vue historique et pragmatique et tente de comprendre comment s’est formé le christianisme.

Toute cette enquête est passionnante, mais il faut s’accrocher. La profusion de détails est impressionnante, et je vous recommande d’avoir une Bible et une Histoire de l’Antiquité à vos côtés si vous ne voulez passer à côté de rien. On y apprend énormément de choses, notamment sur Jérusalem, les querelles des Juifs et la gouvernance des Romains, mais également sur les disputes entre apôtres et les enseignements parfois contradictoires de Jésus.

J’ai beaucoup apprécié ce récit agrémenté de citations et tissé d'anecdotes et de réflexions de l’auteur sur son expérience, ses questionnements et sa manière de transcrire les faits, tout comme j’ai aimé les nombreuses comparaisons avec l’histoire soviétique, qu’Emmanuel Carrère connaît bien et qui me parle beaucoup. Il mène par ailleurs une enquête littéraire passionnante sur les circonstances de l'écriture de la Bible : qui l'a écrite, à quelle époque, d'après quels témoignages ? Je regrette seulement qu’il n’ait pas partagé sa bibliographie qui est, à mon avis, colossale et regorge de pépites.

Je relis ces notes [sur l’Évangile de Luc], trois ans plus tard. Elles sont à l'opposé de celles que j'ai prises sur l’Évangile de Jean, vingt ans plus tôt. Je ne crois plus que ce que je lis est la parole de Dieu. Je ne me demande plus, en tout cas plus au premier chef, en quoi chacun de ces mots peut me guider dans la conduite de ma vie. Au lieu de cela, devant chaque verset, je me pose cette question : ce que Luc écrit là, d'où le sort-il ?
Trois possibilités. Soit il l'a lu et il le recopie [...]. Soit on le lui a raconté, et alors qui ? [...] Soit enfin, carrément, il invente. C'est une hypothèse sacrilège pour beaucoup de chrétiens mais je ne suis plus chrétien. Je suis un écrivain qui cherche à comprendre comment s'y est pris un autre écrivain, et qu'il invente souvent, cela me semble une évidence. (pages 404-405)

Pour moi, Le Royaume est au fond bien plus qu’un roman historique, c’est un questionnement métaphysique, un point d’interrogation géant. Il ne m’a pas rendue moins agnostique, mais m’a donné envie de me documenter encore plus. A lire si vous aimez vous poser des questions.

Le Royaume d'Emmanuel Carrère, P.O.L, 2014, 630 pages

Je remercie Priceminister qui m'a gracieusement envoyé ce livre dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire.

Déjà fin novembre, j'ai l'impression que ce mois-ci est passé à la vitesse de l'éclair. Il n'y aura pas de vidéo bilan cette fois-ci, j'ai de plus en plus de mal à m'asseoir devant la caméra et, s'il ne devait rester qu'un seul support sur lequel partager mes avis de lecture, je préfère que ce soit le blog.

Comme au mois d'octobre, je n'ai lu que trois livres, mais ils m'ont tous beaucoup plu ! Finalement, je préfère lire moins mais y prendre plus de plaisir. Voici les trois élus :


The Secret de Rhonda Byrne
J'ai lu ce best-seller du développement personnel dans sa version originale, mais il existe en français. The Secret part d'un constat simple : vous pouvez obtenir tout ce que vous voulez, absolument tout ce que vous voulez, à condition de le demander et, surtout, de vous comporter de manière à l'obtenir. Il faut avoir l'esprit ouvert pour lire ce genre de livre, car il vous invite à être positif, généreux et heureux : eh oui, le bonheur n'est pas un but, c'est un état d'esprit. Par les temps qui courent, où la morosité et la négativité sont partout, The Secret est un vrai bol d'oxygène.



Le Royaume d'Emmanuel Carrère
Bien qu'il ait fait couler beaucoup d'encre, j'ai beaucoup aimé ce roman historique fortement teinté d'autobiographie. J'ai apprécié la démarche de l'auteur qui, quoi qu'on en dise, m'a semblé plus courageuse qu'égocentrique (même s'il faut l'avouer, et il s'en charge lui-même, Emmanuel Carrère se regarde pas mal le nombril), car il en faut du courage pour décortiquer les raisons de sa foi en Dieu, et partir sur les traces des apôtres Paul et Luc pour trouver ce qui l'a poussé à croire puis, trois ans plus tard, à redevenir agnostique. Ce roman ne m'a pas rendue moins agnostique, mais j'ai appris des tas de choses.



Puzzle de Franck Thilliez
Encore un thriller psychologique pur jus, absolument addictif et qui m'a complètement sonnée ! L'intrigue, complexe et terriblement bien ficelée, nous plonge au cœur de la folie et m'a même provoqué quelques frissons. C'est mon deuxième roman de Franck Thilliez et c'est désormais certain, 2015 sera mon année Thilliez !



Et vous, qu'avez-vous lu ce mois-ci ?



Oui, j'ai bien vu la date : je vous fais un bilan du mois d'octobre un 11 novembre. La faute à un emploi du temps surchargé qui ne laisse plus beaucoup de place à la lecture et au blog. Mais ne dit-on pas mieux vaut tard que jamais ? 

L'essentiel, ce sont les trois belles découvertes que j'ai faites :


Shining de Stephen King
Un livre à mi-chemin entre thriller psychologique et roman fantastique, que j'ai littéralement adoré. On y retrouve le talent de Stephen King pour créer des entités fantastiques terrifiantes (ici l'hôtel) et des personnages à la psychologie tourmentée.



Demain est un autre jour de Lori Nelson Spielman
Un superbe roman entre drame et chick-lit, pas du tout larmoyant, mais au contraire très drôle. Il y a un beau message derrière ce récit : vivez ce à quoi vous aspirez, et ne faites pas de votre vie ce que les autres veulent qu'elle soit.



Un thriller psychologique qui va vous faire douter de la distinction entre rêve et réalité. L'auteur distord le temps et l'espace pour plonger son personnage et son lecteur dans une atmosphère lourde et suffocante.

Et vous, qu'avez-vous lu ce mois-ci ?

L’une des principales raisons pour lesquelles j’aime les thrillers psychologiques est ce paradoxal mélange, chez un seul et même personnage, entre le raisonnable et l’irrationnel, entre l’évident et le refoulé qui composent chaque être que nous sommes. 
Je pourrais citer quelques exemples d’excellents thrillers psychologiques qui explorent avec cruauté et précision cette dualité, et j’ai d’ailleurs un titre à ajouter à cette liste : Renaissance de Jean-Baptiste Dethieux. 

Cauchemar dans l’abîme de la mémoire 
Le point de départ du roman est simple : Jean Malenc, journaliste mondain en vue, découvre un beau jour que sa femme et sa fille l’ont quitté sans laisser d’adresse. Plutôt prévisible pour cet homme frustré qui a raté sa vocation, devenir journaliste d’investigation. Jusqu’au jour où il reçoit d’étrange emails sans objets, avec toujours la même pièce jointe : la photo d’une forêt sombre et touffue sur laquelle se distingue une silhouette floue. Pour lui, sa femme et sa fille ont été enlevées. Avec le sentiment désagréable d’être suivi, il se lance alors sur leur piste dans un long périple qui le mène tout droit dans cette forêt inquiétante, porte d’entrée vers les sables mouvants de sa mémoire défaillante. 

Psychiatre et psychanalyste de formation, Jean-Baptiste Dethieux sait de quoi il parle et fait errer son personnage dans une atmosphère lourde et humide qui met rapidement mal à l’aise. Comme dans un cauchemar éveillé, Jean Malenc voit s’effondrer un à un tous les piliers qui soutenaient son existence : son couple, sa mémoire et ses certitudes. En altérant les capacités de discernement de son personnage, l’auteur brouille les pistes et fait monter peu à peu l’angoisse. Car il s’agit bien là d’une question de perception de la réalité : Jean et sa famille sont-ils vraiment menacés ou est-il en train de devenir fou ? 

Pour rendre plus puissante l’errance physique et mentale de son personnage, Jean-Baptiste Dethieux s’amuse à distordre le temps et l’espace dans un récit à la première personne qui semble sans queue ni tête. En vivant les événements à travers la vision (peut-être ?) biaisée de Jean, on ne sait plus que croire, et le réel devient vite menaçant. L'usage des métaphores de la noyade ou du brouillard renforcent ce sentiment général de pertes de repères. 

Au fur et à mesure des kilomètres qu’il me restait à parcourir et des aléas du temps oscillant entre soleil et ombre, entre éclaircies et averses, je tempérais toute l’intensité de mes affects pour y lire une peine plus douce mais tout aussi immense. Je ne voyais plus d’horizon… Mes yeux embués ne voyaient plus rien… J’avais le sentiment de me perdre dans une nuit sans fond, l’une de ces nuits outrageant la lumière du jour et laissant les êtres vivants dans le désarroi.

Dérangeant et angoissant, Renaissance est un thriller psychologique réussi qui plaira aux lecteurs qui aiment explorer les paradoxes et les défaillances de l’âme humaine. 

Renaissance de Jean-Baptiste Dethieux, éditions Taurnada, 2014, 186 pages 

Alors qu'Halloween approche à grands pas, j'avais envie d'exploiter la thématique de l'angoisse, et de vous parler de trois livres qui m'ont fait peur. Je ne suis pas du tout amatrice de films d'horreur, mais je dois avouer que j'aime me flanquer la frousse avec des romans.


J'ai choisi pour vous une petite sélection qui devrait vous faire froid dans le dos :


Il s'agit du premier tome du cycle mettant en scène les enquêteurs Alexandre Vauvert et Eva Svärta ensemble. C'est également par ce livre que j'ai découvert l'univers gothique de Sire Cédric. Attention, ce premier opus est un véritable roman d'horreur, très fantastique et très gore, à forte concentration en hémoglobine. Définitivement à éviter pour les plus sensibles.



Un thriller psychologique particulièrement terrifiant, qui vous fera certainement hâter le pas si vous marchez seul(e) dans une rue sombre. Karine Giebel a ce don de faire naître l'angoisse sans rien vous montrer, et elle prend un malin plaisir à jouer avec vos nerfs qui seront mis à rude épreuve avec ce roman.



C'est LE huis clos le plus effrayant que j'ai jamais lu. Il s'agit également de mon livre préféré de Stephen King pour le moment. Cet auteur a une imagination sans limites, qui n'a d'égale que la méchanceté de ses personnages. On espère qu'une chose : ne jamais se retrouver nez à nez avec eux.


Et pour poursuivre votre séjour au pays des horreurs, voici quelques titres qui devraient également susciter chez vous quelques sueurs froides :

Et vous, quels livres vous ont fait le plus peur ?

Il y a quelques mois, je découvrais, à travers son roman Les visages de Dieu, l'écrivain Mallock, ma révélation de l'année. Aujourd'hui, je n'ai rien perdu de mon enthousiasme à son égard, et sa seconde chronique barbare, Le massacre des innocents, ne fait que le confirmer.

Aux innocents la responsabilité du massacre
Dans cette seconde enquête d'Amédée Mallock, le commissaire doit faire face à un phénomène sans précédent : du jour au lendemain, des citoyens sans histoires se transforment en tueurs en série, massacrant les personnes qui les entoure. Loin d'être quelques cas isolés, les massacres se multiplient comme une épidémie. Pour le policier, l'enjeu est donc de taille : il doit découvrir l'origine de ces boucheries avant qu'elles ne déciment la population du pays.

Si j'avais trouvé l'intrigue des Visages de Dieu vicieuse, ici elle fait carrément froid dans le dos ! J'admire l'imagination débordante de Mallock, qui me laisse croire que s'il n'était pas un écrivain de talent, il pourrait parfaitement être un tueur en série très intelligent. J'ai été surprise du début à la fin, abasourdie par l'évolution complexe du récit et les péripéties qui s'enchaînent. Pour autant, Mallock parvient à construire une intrigue dont la crédibilité reste intacte tout au long du roman. On s'y croirait vraiment, et c'est certainement cela le pire !

Côté plume, on retrouve le style très réaliste, cru et pictural que j'avais tant aimé dans Les visages de Dieu. Les couleurs, et notamment le rouge, occupent une place très importante dans les descriptions, et pas seulement celles des massacres. J'aime particulièrement l'écriture très visuelle, esthétique et poétique de Mallock, à la manière d'un tableau de Goya ou de Bosch.

Enfin, on assiste dans ce tome à une belle évolution du personnage de Mallock, dont le passé se révèle par bribes : sa vie commune avec son épouse, mère du petit Thomas qu'il a perdu il y a des années, son amour pour Amélie, l'infirmière qu'il avait rencontré lors de sa dernière enquête, désormais entre la vie et la mort... Tous ces souvenirs contribuent à faire de Mallock un personnage complet et complexe :
Le vieil ours atrabilaire était tout aussi sentimental qu'impitoyable, violent et fragile, simple et compliqué, anxieux et optimiste, mi-cérébral, mi-gros-bras, mi-tendre et misanthrope... Un être paradoxal qui avait fini par s'accepter ainsi, tout fragmenté, morcelé, par amour de la sincérité. (p.42)

Vous l'avez compris, j'ai encore une fois été subjuguée par le talent de Mallock et je ne peux que vous encourager à le découvrir si cela n'est pas déjà fait.

Le massacre des innocents de Mallock, Pocket, 2014, 543 pages

Vous vous souvenez peut-être de mon enthousiasme suite à la lecture du nouveau phénomène de la bit-lit française : la trilogie Requiem pour Sascha d'Alice Scarling. Moi qui ne suis pourtant pas coutumière du genre, j'avais adoré ce roman vif, son héroïne piquante à l'humour bien présent et cette jeune auteur au talent indéniable. Un talent qui se confirme avec le tome 2.

La grande marmite de l'univers en ébullition
Après l'agréable surprise (et le cliffhanger de malade !) du tome 1, les choses sérieuses commencent. Sascha est désormais en enfer, qui devient le cadre principal de cet opus. Le mystérieux Raphaël qui lui a tant fait tourner la tête est mis sur la touche, remplacé par le ténébreux mais facétieux Zekiel, qui semble présenter certains points communs avec notre héros.

Côté intrigue, l'Apocalypse se prépare et Sascha y joue un rôle prédominant, même si elle ne le comprend pas : cela donne lui à un comique de situation qui permet à l'auteur de saupoudrer son humour tout au long du roman, dédramatisant ainsi la tension qui monte crescendo. Pour Sascha, les voiles d'ombre qui couvraient son passé se lèvent peu à peu, divulguant des informations précieuses sur son père, sa mère et son identité.

Mais plus que tout, Dies Irae est une plongée tête la première dans l'univers imaginaire d'Alice Scarling : un imaginaire complet, à mi-chemin entre la légende biblique et la littérature fantastique, agrémenté de références à Tolkien, au cinéma ou à la musique. On découvre là un univers très riche, parfaitement crédible, peuplé des créatures typiques de la bit-lit (vampires, loups garous, etc.) tout en étant d'une grande originalité. Ma plus grande surprise est cette réinterprétation très personnelle, mais intéressante et surtout très efficace de l'Apocalypse.

Si vous ne vous êtes toujours pas laissés tenter par les romans d'Alice Scarling, il est grand temps de vous y mettre !

Dies Irae (Requiem pour Sascha, tome 2) d'Alice Scarling, Milady, 2014, 406 pages


Pour tout savoir sur Alice Scarling et son oeuvre, regardez le Live Show spécial Lacrimosa organisé par Myriam du blog Un Jour Un Livre :


Je dois dire que, côté lectures, le mois de septembre a été plus que satisfaisant. J'ai retrouvé mon rythme normal de 4 livres par mois et, surtout, septembre est constitué à 100 % de coups de cœur !


Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le ciel, les étoiles, l'univers et ce qui se passe au-dessus de nos têtes est rassemblé dans cet ouvrage pédagogique et passionnant ! Un must have pour tous les curieux !



Dies Irae (Requiem pour Sascha, tome 2) d'Alice Scarling
J'avais adoré le premier tome de la trilogie d'Alice Scarling, et sa suite est plus qu'engageante. J'ai pris le même plaisir à lire ce roman bien construit, bien écrit et bourré d'humour. L'univers fantastique d'Alice Scarling se profile plus nettement dans ce second tome, confirmant le talent de cette jeune auteur à découvrir à tout prix !



Un petit guide de philosophie pratique pour voir la vie côté bonheur et faire preuve de plus de sagesse envers soi-même et envers les autres. Les nombreuses références aux grandes philosophies et religions en font bien plus qu'un simple livre de développement personnel.



Le massacre des innocents de Mallock
Le deuxième volet des aventures du commissaire Amédée Mallock est tout simplement irrésistible ! Très riche en hémoglobine, ce thriller est addictif à souhait et carrément flippant ! Si vous ne le connaissez pas encore, jetez-vous sur les romans de Mallock, qui est devenu pour moi (et pour bien d'autres) un incontournable du thriller français.


Et vous, qu'avez-vous lu ce mois-ci ?


Depuis plusieurs années, j'aime beaucoup lire des ouvrages philosophiques pour répondre à mes questions existentielles et gagner en sagesse. J'avais par exemple dévoré, il y a quatre ou cinq ans, Le bonheur selon Confucius de Yu Dan. Alors, lorsque je suis tombée sur le Petit traité de vie intérieure de Frédéric Lenoir, je n'ai pas hésité.

"Exister est un fait, vivre est un art"
J'adore cette formule de Frédéric Lenoir qui résume parfaitement l'essence de son livre : qu'on le veuille ou non, nous sommes sur cette terre pour quelques décennies, autant alors faire en sorte que notre existence soit la plus belle, la plus heureuse et la plus enrichissante possible, quelles que soient les épreuves qui s'imposent à nous.

Dans ce guide de philosophie pratique, Frédéric Lenoir aborde les grands thèmes de la vie (l'inéluctable, la liberté, l'amour, l'amitié, la non-violence, le partage, et même l'humour !) et explore les différentes conceptions qui ont été portées jusqu'à nous par les philosophes et les grandes religions (christianisme, islam, judaïsme et bouddhisme), et les illustre d'anecdotes et d'exemples personnels. Le philosophe mène au fond une réflexion personnelle sur le sens de l'existence et les différentes manières de se comporter avec soi et avec les autres pour vivre avec plus de sagesse et de bonheur.

La sagesse commence par l'acceptation de l'inévitable et se poursuit par la juste transformation de ce qui peut l'être. (p.14)

Dans ce Petit traité de vie intérieure, Frédéric Lenoir véhicule un message positif et lucide, sans pour autant nier la souffrance. Il se met d'ailleurs à jour dans ce récit parfois très personnel, racontant les épreuves qui l'ont parfois meurtri ou découragé, mais grâce auxquelles il a rebondi vers plus de sagesse. S'il affirme et assume tout à fait sa foi chrétienne comme guide spirituel, j'ai apprécié sa retenue sur ce sujet (on ne croit pas tous en ce dieu... ou en un dieu quelconque !) et même son désaccord profond avec certains dogmes et interprétations imposés par certains ecclésiastiques.

Enfin, à ne surtout pas manquer : à la fin du livre, Frédéric Lenoir prend un plaisir non dissimulé à imaginer un dialogue entre Socrate et Jacques Séguéla autour de la question "Qu'est-ce qu'une vie réussie ?" Il y est question de Rolex et de menhirs, et cet échange plein d'humour pour fera sourire à coup sûr !

Petit traité de vie intérieure de Frédéric Lenoir, Pocket, 2014, 189 pages

Qui n'a jamais été dégoûté par un livre lu sous la contrainte, imposé par le professeur de français ou de lettres du collège/lycée/université ? Les classiques constituent la majorité des listes de lectures scolaires et, malheureusement, il n'est pas rare de rencontrer des personnes devenues réfractaires aux classiques, tout simplement parce qu'ils leur ont été mal expliqués ou qu'elles en ont un mauvais souvenir.


Parce que les classiques peuvent être des lectures formidables, j'ai choisi pour vous trois classiques à lire ABSOLUMENT, trois livres faciles et passionnants qui vont vous réconcilier avec les classiques :


Ce tout petit livre est bien plus qu'une banale histoire d'amour. Par l'intermédiaire de Gatsby, personnage charismatique et ténébreux, Fitzgerald engage une réelle réflexion sur les conséquences du passé sur le présent, mais également sur la valeur que peut représenter une personne auprès des autres. C'est également un roman très visuel, dont les rythmes de jazz vous rentrent dans la peau et les bulles de champagne vous enivrent.



2. Candide ou l'Optimisme de Voltaire
C'est un classique que l'on ne présente plus, mais qu'on ne lit plus non plus ! Pourtant, c'est l'un des livres qui m'ont fait le plus rire : des quiproquos en veux-tu, en voilà et des situations cocasses à gogo. Le pauvre Voltaire s'en prend plein la tête, pour notre plus grand plaisir. Mais ne vous détrompez pas : s'il est très drôle, Candide est surtout une critique acerbe de la société et des souverains de l'époque, et Voltaire a dû user d'un pseudonyme (Docteur Ralph) pour contourner la censure. C'est également une prise de position philosophique en faveur de la perfectibilité de l'homme, capable d'améliorer sa condition, et contre les idées de Leibnitz.



3. L'Odyssée d'Homère
L'Odyssée est le recueil d'épopées orales chantées par les aèdes (bardes) grecs pendant des siècles, rassemblées à l'écrit par Homère vers la fin du VIIIème siècle avant JC. Il s'agit d'un poème fondateur de la civilisation européenne, qui raconte le retour d'Ulysse sur son île d'Ithaque après avoir remporté la Guerre de Troie (que raconte L'Iliade). C'est un récit peuplé de créatures mythiques et que je lis, personnellement, avec beaucoup de plaisir. Vous y trouverez une multitude de mythes fondateurs de notre civilisation.


Enfin, parce qu'il m'est difficile de me limiter à trois classiques, en voici quelques autres dont je vous recommande vivement la lecture :
  • - Jane Eyre de Charlotte Brontë
  • - Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë
  • - Crime et châtiment de Dostoievski
  • - La Dame de Pique de Pouchkine
  • - Manon Lescaut de l'abbé Prévost
  • - 1984 de George Orwell
  • - La Confusion des sentiments de Stefan Zweig
  • - Des souris et des hommes de John Steinbeck
  • - et bien d'autres...

Pour vous, quels sont les classiques à lire absolument ?

Je n'ai jamais été une grande scientifique (j'abordais déjà, dans un précédent billet, mes difficultés dans les matières scientifiques au lycée), mais j'ai toujours été intriguée, voire fascinée par l'univers, cet infiniment grand qui nous entoure et nous rend si petit. Très tôt déjà, vers l'âge de 5 ou 6 ans, je me souviens m'être posé des questions du genre : pourquoi sommes-nous là et qu'y aurait-il si l'univers n'existait pas ?

Avec l'âge, ces questions n'ont été que plus nombreuses et, même si je ne comprends pas tous les détails, il m'arrive régulièrement d'acheter des revues type Science et Vie et de rester scotchée devant un documentaire sur l'astronomie. Mais là, j'ai enfin trouvé LE livre qui répond à toutes mes questions : Le petit dictionnaire amoureux du Ciel et des Etoiles de Trinh Xuan Thuan.


La tête dans les étoiles
Trinh Xuan Thuan est un astrophysicien américain d'origine vietnamienne, francophone, auteur de plusieurs dizaines d'ouvrages sur l'univers, du point de vue scientifique et philosophique. Dans Le petit dictionnaire amoureux du Ciel et des Etoiles, il rassemble tout le savoir accumulé depuis des siècles par des générations de scientifiques et de philosophes, de Platon à nos contemporains, en passant par Newton ou encore Einstein. L'ouvrage tient compte des découvertes les plus récentes, puisqu'il est fait référence à des expériences pas plus vieilles qu'avril 2014 !

Dans ce livre, Trinh Xuan Thuan adopte une approche très pédagogique et littéralement passionnée : il prend le temps d'expliquer amoureusement les choses et établit des comparaisons avec des exemples de la vie quotidienne afin que tout ce qu'il nous raconte soit clair comme de l'eau de roche. Il aborde également la responsabilité humaine dans la protection et la préservation de l'univers. Résultat : le lire est passionnant et j'ai appris des choses fascinantes que je n'aurais jamais soupçonnées !

Saviez-vous par exemple que les étoiles filantes étaient des météores coincées dans l'orbite des comètes ? Que, dans 14 000 ans, l'étoile polaire n'indiquerait plus le nord ? Ou encore que Pluton n'était plus considérée comme une planète du système solaire ? 

Une chose est sûre : dans Le petit dictionnaire amoureux du Ciel et Etoiles, vous en apprenez à chaque page. Préparez-vous à un voyage interstellaire.

Petit dictionnaire amoureux du Ciel et des Etoiles de Trinh Xuan Thuan, Pocket, 2014, 796 pages

Ah, les vacances ! A peine sont-elles commencées qu'elles se terminent déjà. Cette année, elles furent formidables et bien remplies, autant vous dire que la lecture a été un peu le cadet de mes soucis. Malgré tout, j'ai lu trois très bons livres qui valent le détour :


W9, Le sourire des pendus de Nathalie Hug et Jérôme Camut pour commencer. Un gros pavé qui pourrait en effrayer plus d'un, mais qui renferme un thriller punchy et bien addictif. C'est l'histoire d'une journaliste télé qui enquête sur le milieu du porno français et se fait enlever après un reportage sur une soirée partouze. En parallèle, une flic découvre trois pendus au passé trouble. Le rythme est à mille à l'heure, l'univers est glauque à souhait et la fin est étonnante. C'est le premier tome d'une série et j'attends vivement la suite.


La méditation, c'est malin de Marie-Laurence Cattoire, un merveilleux petit guide pour quiconque veut débuter la méditation. C'est présenté de manière simple et pratique, avec plein de conseils et d'anecdotes pour comprendre vraiment ce qu'est la méditation et pourquoi pas se lancer ! Pour moi, l'essayer c'est l'adopter.


Scarlett, si possible de Katherine Pancol, un roman d'apprentissage qui raconte la vie de Juliette, Martine et Bénédicte, trois jeunes bachelières qui rêvent de quitter leur ville de Pithiviers pour réussir à Paris. On est au tout début des années 70, en pleine libération des mœurs... et les filles l'ont très bien compris ! C'est un roman des débuts, mais on retrouve déjà la plume si vivante de Katherine Pancol.

De retour à la vie active, je reprends mon rythme de lecture habituel. Pas de vidéo cette semaine, mais je prépare un tout nouveau format plus court dès dimanche prochain.

D'ici là, racontez-moi ce que vous avez lu pendant les vacances :)

A dimanche !


Au fur et à mesure que je vieillis, j'aspire à devenir une adulte accomplie, responsable et, surtout, en paix avec moi-même. D'un naturel très angoissé, j'ai facilement tendance à me laisser submerger par le stress, la vie à mille à l'heure et les objectifs de performance que le rythme de notre société nous impose. J'ai compris il n'y a pas si longtemps qu'on n'a qu'une seule vie et qu'on a le choix de la mener comme on l'entend, pour ne pas avoir de regrets lorsque ce sera la fin. 

Depuis quelques temps, au même titre que mon heure de sport quotidienne, la méditation prend une place de plus en plus importante dans ma vie car elle m'aide tout simplement à rester présente, à m'ouvrir sur le monde et à faire les bons choix. Pour me guider dans cette pratique, je me documente et lis pas mal de livres. Le dernier en date est un petit manuel très bien fait dont j'aimerais vous parler : La méditation, c'est malin de Marie-Laurence Cattoire.

Méditer pas à pas
Ce qui m'a tout de suite plu dans ce livre, c'est que Marie-Laurence Cattoire ne présente pas la méditation comme une énième méthode de développement personnel. D'ailleurs, elle torpille d'emblée les nombreuses idées reçues en la matière : la méditation n'est ni une pratique spirituelle, ni une méthode de relaxation, ni un exercice d'intériorisation. La méditation, c'est prendre conscience de son corps pour revenir au moment présent, mieux se connaître et s'ouvrir au monde.

Quand j'étais enfant, maman me disait souvent que le seul instant réel est l'instant présent. Celui d'avant est déjà fini, celui d'après n'existe pas encore. Ainsi, s'abriter dans le présent est une attitude tout à fait responsable puisque le présent nous offre le seul sol sûr. La méditation nous entraîne à avoir davantage confiance en ce présent vivant et toujours neuf. Au fil des sessions de méditation, nous découvrons en prime que ce présent est plus vaste, plus riche, plus étonnant, plus subtil que ce que nous imaginons. Méditer est une invitation à revenir à l'ampleur de la réalité. (p. 20-21)

Comme tout bon guide pratique, La méditation, c'est malin décrit en détail les bases pour débuter la méditation et la vivre au quotidien : où méditer, comment s'asseoir, où placer ses mains, comment respirer et même comment méditer quand on a des enfants, tout est expliqué, vous n'avez plus d'excuse pour ne pas essayer ! L'auteur agrémente ses conseils de citations de philosophes et de poètes (à noter d'ailleurs la riche bibliographie à la fin du livre), d'anecdotes et de petits exercices qui permettent de comprendre l'essence même de la méditation et de débuter en douceur.

Mais mon coup de cœur, c'est la troisième partie du livre. Dans ces derniers chapitres, Marie-Laurence Cattoire explique, en se basant sur son expérience personnelle, comment la méditation peut nous aider à mieux nous comporter au quotidien, que ce soit dans notre couple, avec nos enfants, au travail ou tout simplement avec nous-même. A terme, la méditation nous apprend à canaliser les gesticulations intellectuelles et les émotions qui nous font parfois prendre les choses un peu trop à cœur. En revenant au corps, on devient nous-même et on fait les bons choix.

La méditation, c'est malin de Marie-Laurence Cattoire, éditions Leduc.s, collection Quotidien Malin, 2014, 172 pages

A voir également : les vidéos de Marie-Laurence Cattoire sur la méditation et son blog Méditation et Action.

Pour ceux qui me suivent sur Facebook, vous savez que je participais, cet après-midi, au LiveShow organisé par Myriam du blog Un Jour. Un Livre et de la chaîne MissMymooReads autour du premier roman d'Alice Scarling, Requiem pour Sascha, en présence de l'auteur.

C'était un moment super sympa, que vous pouvez revivre en intégralité en vidéo :

La playlist d'Alice Scarling dont nous parlons dans la vidéo est disponible sur Deezer.
Pour en savoir plus sur Alice Scarling, visitez son site www.alicescarling.com et lisez son livre !

Voilà un tout petit livre, déniché dans une brocante, que je souhaitais lire depuis longtemps après avoir entendu Katherine Pancol dire en interview qu’il s’agissait certainement, parmi tous ses livres, de celui qu’elle aimerait le plus être lu. C’est donc avec curiosité que je me suis plongée dans sa lecture. Et en effet, il vaut sacrément le détour. 

"La lecture n'est pas une activité innocente. On n'en ressort pas toujours indemne"
Kay Bartholdi est libraire à Fécamp. Après la visite, en son absence, d’un mystérieux Américain demandant qu’elle lui envoie des livres pendant son voyage en France, elle accompagne sa première commande d’une lettre pleine de curiosité. S’engage alors rapidement entre les deux personnages un dialogue passionné sur les livres, qui ne tardera pas à se transformer en joute verbale au cours de laquelle les personnages se dévoilent par lettres interposées. 

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de roman épistolaire, et encore moins de cette vivacité. Au fil des lettres, les personnages s’affirment, se cachent, s’ouvrent et se confient. Le ton de la discussion est tantôt poli, tantôt enflammé, tantôt sombre, tantôt facétieux. En un peu plus d’une centaine de pages, Katherine Pancol explore toute une palette d’émotions et renvoie ses personnages à leurs rêves et à leurs souvenirs. 

Ce livre est si magnifique que j’ai pris mon temps pour le lire. Je me suis délectée de chaque mot, lu et relu lentement pour faire durer le plaisir. J’ai retrouvé là le souffle de vie, l’aspiration au bonheur et le plaisir des choses simples que j’avais tellement aimés dans la trilogie Joséphine Cortès, écrite bien des années plus tard.

Un homme à distance est également un bel hommage aux livres qui nous construisent. "J’ai appris la vie dans les pages des livres", écrit Kay Bartholdi. Et c’est avec des livres comme cela qu’on apprend le plus.

Un homme à distance de Katherine Pancol, Le Livre de Poche, 2004, 153 pages

Côté lectures, le mois de juillet a été plus riche, mais surtout plus mouvementé que le mois de juin. J'ai lu plus de livres, mais j'ai eu besoin de plusieurs lectures intermédiaires pour souffler entre deux polars, et j'ai aussi abandonné deux romans.


La sélection du Prix des Lecteurs du Livre de Poche est de plus en plus noire au fil des mois, et il me semble avoir de plus en plus de mal à m'en remettre. Je la trouve également un peu moins intéressante que l'année dernière, même si le dernier roman de la sélection de juillet, Quatre racines de blanches de Jacques Saussay, que je suis en train de terminer, me semble prometteur. 

Une terre si froide d'Arian McKinty s'inscrit dans la plus pure tradition du polar irlandais, avec un humour noir très particulier. L'originalité ici est que l'intrigue a lieu dans la région de Belfast au début des années 80, en pleine guerre d'Irlande du Nord. Les affrontements entre catholiques et protestants et l'atmosphère suffocante de cette époque sont parfaitement reproduits, c'est comme si on y était.

En revanche, j'ai abandonné Soudain trop tard de Carlos Zanon, un roman archi-noir qui nous plonge dans les bas-fonds de Barcelone, dont la violence gratuite et l'ambiance glauque m'ont rapidement dégoûtée.

      
La sélection de juillet du Prix des Lecteurs 2014 du Livre de Poche

J'ai également abandonné Guerre de Larissa Ione, le tome 1 de sa nouvelle saga Les Cavaliers de l'Apocalypse. Le quatrième de couverture annonçait un remake prometteur de l'Apocalypse version bit-lit, mais l'intrigue semblant tirée du chapeau et le manque de rythme et de recherche dans l'écriture ont rapidement eu raison de ma patience.


Heureusement, juillet a été aussi marqué par de très belles découvertes en romans et essais. 

Gros coup de cœur pour Purgatoire des innocents de Karine Giebel, qui excelle décidément dans le thriller psychologique. A ne manquer sous aucun prétexte si vous êtes un amateur du genre !

Et ENORME coup de cœur pour Un homme à distance de Katherine Pancol, un roman épistolaire que j'ai savouré avec délectation et qui m'a donné envie de lire ou relire les grands classiques de la littérature, ainsi que des œuvres plus méconnues mais tout aussi belles. J'aime par-dessus tout cette qualité qu'a Katherine Pancol à injecter la vie dans ses romans et à nous en faire apprécier les moindres détails.

     

Les essais ne sont pas en reste avec trois belles lectures : Commencer à méditer de Thich Nhat Hanh et Vous pouvez être ce que vous voulez être de Paul Arden, dont je vous ai déjà parlé sur le blog, et un livre de cuisine juive sépharade, La cuisine du Shabbat en 30 minutes de Laurence Orah Phitoussi, idéal pour ceux qui, comme moi, aiment découvrir les traditions étrangères par l'assiette.

        


Et vous, qu'avez-vous lu ce mois-ci ?


Heureux ceux qui s'épanouissent en renonçant à la médiocrité, qui vainquent leur timidité pour donner le meilleur d'eux-même ! C'est là l'idée principale de Vous pouvez être ce que vous voulez être, un petit livre qui donne la pêche et invite à se surpasser pour être meilleur demain qu'on ne l'était hier.

"Celui qui ne se trompe jamais a peu de chances de réussir"
Publicitaire ambitieux, provocateur et talentueux (avouez-le, que le sous-titre "Le livre le plus vendu au monde" vous a donné envie d'en savoir plus), Paul Arden (1940-2008) est avant tout un homme qui a cru en ses capacités et a toujours pris des risques pour devenir un grand. En tirant des leçons de sa propre expérience, il délivre, dans Vous pouvez être ce que vous voulez être, des conseils pratiques pour cesser de se rabaisser, avoir confiance en soi et viser ses rêves, car ils sont à portée de main. 

Si la seconde partie de l'ouvrage est plutôt consacrée aux trucs de créatifs pour percer dans le milieu de la pub, la première est beaucoup plus générale et recèle des astuces précieuses sur l'attitude à adopter pour devenir quelqu'un d'exceptionnel. Et là, je dois dire que le ton un rien impertinent sur lequel l'auteur prodigue ses conseils m'a beaucoup, beaucoup plu. De l'éloge du risque aux avantages d'avoir tort, du partage des idées aux bienfaits du licenciement, oui, ouverture d'esprit et remise en question ont du bon. Mais ce que j'aime par-dessus tout dans ce petit livre, c'est que tous les conseils qui y sont distillés ne s'appliquent pas seulement au monde du travail, mais à tous les aspects de nos interactions avec nous-mêmes et avec autrui

Parce que des exemples valent mieux qu'un long discours, voici une citation qui m'a particulièrement plu à la lecture :

On estime avoir raison parce qu'on se réfère à un savoir et à une expérience. On peut souvent le prouver.  

Le savoir vient du passé. C'est donc une valeur sûre. Mais périmée. C'est le contraire de l'originalité.

Quant à l'expérience, elle se bâtit sur des solutions apportées à des situations et à des problèmes du passé. Comme les situations d'hier étaient probablement différentes de celles d'aujourd'hui, on est obligé d'adapter les solutions d'hier (et elles peuvent s'avérer inadéquates) aux nouveaux problèmes. Si vous avez de l'expérience, vous serez sûrement tenté de vous en servir.

C'est de la paresse.

L'expérience est le contraire de la créativité.

Si vous pouvez prouver que vous avez raison, c'est que vous êtes sclérosé. Vous n'évoluez pas avec votre époque ni avec les autres.

Avoir raison, c'est aussi être ennuyeux. Votre esprit est fermé. Vous n'êtes pas ouvert aux idées nouvelles.

Vous êtes emmuré dans vos certitudes ; c'est arrogant. L'arrogance est un outil précieux, mais seulement si on l'utilise avec parcimonie.

Pire encore : le fait d'avoir raison a un côté moralisateur. Quand on reconnaît ses torts, on semble faible ou faillible, et les gens qui ont raison détesteraient qu'on ne les croie pas infaillibles.

En résumé : on a tort d'avoir raison, car ceux qui ont raison sont des gens englués dans le passé, des gens ternes et suffisants, à l'esprit rigide.
Il n'y a rien à en tirer. (p.54-55)

Un conseil : si vous avez été choqué(e) cette citation, vous risquez de ne pas aimer ce livre. En revanche, si ces mots vous parlent, foncez les yeux fermés !

Vous pouvez être ce que vous voulez être de Paul Arden, Phaidon, 2004, 127 pages

Je reçois parfois des messages de personnes en quête de conseils et de recommandations sur un genre, un auteur, ou tout simplement une liste de livres pour débuter la lecture. C'est pourquoi j'ai eu l'idée de cette nouvelle série de vidéos, dans laquelle je vous donnerai mes conseils et mes recommandations sur un thème ou un genre littéraire.

Pour la première de cette série, j'ai voulu m'adresser aux personnes qui ont envie de lire, mais ne savent pas pour où commencer. Je comprends tout à fait que devant d'immensité du choix qui s'offre à nous, il soit difficile de s'orienter vers les livres qui vont nous faire aimer la lecture. Je dois moi-même remercier les personnes qui, dans ma jeunesse, m'ont orientée vers des livres qui ont fait de la lecture la passion qu'elle est pour moi aujourd'hui. 

Avant de vous donner mes conseils, je vous invite à regarder la vidéo :


Tout d'abord, deux conseils d'ordre général pour trouver des livres à son goût :

  • 1. Choisissez des livres simples et rapides à lire : commencez léger, vous aurez toujours le temps de lire des livres plus gros par la suite.

  • 2. Lisez les autres livres d'un auteur que vous avez ai : cela vous permettra de mieux vous familiariser à un genre et à la plume d'un auteur et ainsi de mieux connaître vos goûts.

Passons maintenant à mes trois recommandations pour débuter en douceur :
  • - Le Cycle de l'Invisible d'Eric-Emmanuel Schmitt : il s'agit d'une série de petits récits d'une centaine de pages chacun, dans lesquels l'auteur s'interroge sur la spiritualité et les différentes religions. Ce cycle rassemble une dizaine de récits, parmi lesquels Oscar et la dame rose, Mr Ibrahim et les fleurs du Coran, Milarepa, Le sumo qui ne pouvait pas grossir ou encore Les dix enfants que Mme Ming n'a jamais eus.

  • Demain j'arrête de Gilles Legardinier : le roman sans prise de tête par excellence, drôle et acidulé comme un bonbon en été. Si ce livre vous plaît, l'auteur en a écrit plusieurs autres dans la même veine.

  • La blonde en béton de Michael Connelly : pour les amateurs de policier, il s'agit là d'un des auteurs de polars les plus talentueux. La blonde en béton est le troisième opus de la saga Harry Bosch - par lequel j'ai d'ailleurs débuté la série - et je suis certaine qu'il vous donnera envie de suivre les aventures de ce personnage entier !

Si vous avez d'autres recommandations pour ceux qui souhaitent se lancer dans la lecture, n'hésitez pas à les partager dans les commentaires ! Faites-moi également part de vos questions et suggestions pour les prochains thèmes des vidéos !


Vous vous souvenez peut-être à quel point j’avais adoré le caractère oppressant (pour ne pas dire carrément flippant !) de Juste une ombre. Lorsque je l’ai rencontrée au dernier Saint-Maur en Poche, Karine Giebel m’avait prévenue que Purgatoire des innocents était tout à fait différent. Différent, certes, mais toujours aussi puissant, talentueux et addictif, cela ne fait aucun doute. 

Quand braquage rime avec naufrage 
Après un braquage qui a mal tourné, Raphaël et ses complices se barricadent dans une maison perdue dans la campagne dont ils ont pris en otage la propriétaire, Sandra, le temps que l’un d’eux se remette de ses blessures. Mais c’est plutôt aux portes de l’enfer qu’ils semblent s’être aventurés, et bientôt les bourreaux deviennent les victimes…

Lecteur, préparez-vous à voir vos nerfs mis à rude épreuve ! Dans ce huis clos machiavélique, à mi-chemin entre Misery de Stephen King et Des nœuds d’acier de Sandrine Collette, on nage en plein thriller psychologique. Atmosphère oppressante, personnages tantôt attachants, tantôt cruels, tout y est, et le mélange est détonnant.

Mais là où réside le génie de Karine Giebel, c’est dans l’inversion permanente des rapports de force entre les protagonistes, qui s’échangent tour à tour les rôles de bourreau et de victime. L’auteur excelle dans la mise en scène de personnages à l’esprit détraqué : le suspense est intense et on ne sait plus où donner de la tête !

Côté style, les mots sont parfaitement choisis et tombent comme des couperets pour décrire avec un réalisme impitoyable les scènes les plus insoutenables. L’alternance des points de vue nous fait entrer dans la tête de chacun des personnages, histoire d’être certain de connaître leurs désirs les plus sombres.

Bref, j’ai aimé, j’ai adoré Purgatoire des innocents, qui devrait ravir ceux qui, comme moi, se délectent de thrillers psychologiques un peu trash sur les bords.

Purgatoire des innocents de Karine Giebel, Pocket, 2014, 635 pages

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas publié un TAG sur ma chaîne Youtube, et encore moins sur le blog. Celui-ci m'a beaucoup plu : je l'ai trouvé sur la chaîne d'Eloobooks, et il a été lancé par Croque les Mots.

Je me suis bien amusée en le faisant, et j'aime particulièrement l'éclectisme des questions, qui vont vous permettre d'en savoir plus sur mes habitudes de lecture. Donc, si vous voulez tout savoir, regardez la vidéo :



La liste des questions :

Avez-vous déjà lu...
1) en marchant
2) pendant votre pause déjeuner
3) un roman d'une traite
4) dans votre bain
5) plusieurs livres en même temps
6) un livre avant de voir l'adaptation cinématographique
7) un livre après avoir vu l'adaptation cinématographique
8) deux fois (ou plus!) le même livre
9) aux toilettes
10) dans les transports en commun aux heures de pointe
11) toute une série d'affilée
12) à la place d'aller à un rendez-vous/une soirée...
13) les premières pages d'un roman dans une librairie en étant captivé: passage en caisse indispensable
14) à des heures improbables
15) en prétendant faire autre chose (travailler/écouter en cours...)
16) un livre que tout le monde a aimé sauf vous
17) un livre que tout le monde a détesté sauf vous
18) ou essayer de lire dans une autre langue, parce que attendre, c'est long
19) un livre dont vous n'aviez jamais entendu parler avant de le tenir dans vos mains
20) un livre si merveilleux que vous ne pouvez pas vous empêcher d'en parler à TOUT LE MONDE
21) un livre si merveilleux que vous aimeriez le garder rien que pour vous
22) un livre plus gros qu'Harry Potter 5 (qui fait 976 pages)
23) tous les livres d'un auteur
24) un roman qui vous a fait rire
25) un roman qui vous a fait pleurer
26) un livre qui vous a fait sortir de votre zone de confort
27) un livre auquel vous n'avez rien compris
28) un livre parce que la couverture était jolie
29) un classique en appréciant votre lecture
30) un livre qui rassemble plus de 5 points de ce test

C'est à vous maintenant ! Vous reconnaissez-vous dans une de ces questions ? 
Dites-moi tout dans les commentaires !


"Carpe Diem", "Profite de l'instant présent". Combien de fois vous a-t-on répété ces phrases au point qu'elles sont devenues comme des clichés à vos oreilles ? Mais si elles sont devenues des préceptes, c'est peut-être bien parce qu'au fond, elles portent une vérité. 

J'ai commencé à prendre conscience que l'instant présent était le moment où tout se jouait cette année, en m'intéressant au fonctionnement du corps et en débutant la pratique de la méditation. Aujourd'hui, je vais vous parler d'un livre tout petit par la taille mais très grand par la sagesse de son contenu : Commencer à méditer de Thich Nhat Hanh.

En prenant soin du moment présent, nous prenons soin du futur
Pour tous ceux que la méditation intrigue, qui aimeraient s'y intéresser mais ne savent pas comment s'y prendre, Commencer à méditer est un guide idéal, tant du point de vue des principes de la méditation, que de sa pratique. 

Thich Nhat Hanh est un moine bouddhiste vietnamien, dont les idées pacifiques ont contraint à l'exil. Depuis plus de quarante ans, il vit en Dordogne où il a fondé le "Village des Pruniers", une communauté zen à la renommée mondiale. Dans cet ouvrage, il délivre des conseils simples pour entrer en état de "pleine conscience", c'est-à-dire se recentrer sur soi-même, s'arrêter quelques temps pour reconnecter l'esprit et le corps, prendre conscience du monde qui nous entoure, sentir le moment présent et aller de l'avant.

L'esprit parvient difficilement à la paix quand le corps ne se trouve pas dans un espace paisible. (p.18)

Cela vous semble peut être facile à dire ou saugrenu (je suis passée par là !). Mais essayez seulement de vous couper du monde cinq minutes. Eteignez la télévision, coupez votre portable, installez-vous dans une pièce paisible sur un coussin douillez, fermez les yeux et prêtez attention à votre respiration. Rien que cela, ni plus, ni moins. Au bout de ces cinq minutes, vous vous sentirez reposé(e), apaisé(e), plus fort(e) et plus confiant(e) pour le reste de votre journée. Essayez, vous m'en direz des nouvelles !

Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce livre, c'est l'effet que la méditation peut avoir sur nos rapports avec les autres. Méditer semble à première vue une activité tout à fait solitaire, mais au fond, elle nous incite à être bienveillant avec soi-même et avec les autres, à évacuer la colère et à désamorcer les conflits (le chapitre intitulé "Le gâteau dans le réfrigérateur" est édifiant).

En faisant de notre maison un lieu où pratiquer la relaxation profonde, l'arrêt, la respiration et la vie en pleine conscience, nous pouvons accéder au repos et à la guérison, rendre le bien-être à notre corps et à notre esprit, et partager ce bien-être avec les autres. Nous pouvons donner le meilleur de nous-mêmes. (p.101)

Alors fermez les yeux, inspirez, expirez et commencez à méditer, la clé de votre bien-être est en vous !

Commencer à méditer, conseils pour pratiquer chez soi de Thich Nhat Hanh, Pocket, 2014, 108 pages

NO HAPPY END ! C'est ainsi que je pourrais résumer ce mois de lecture, fortement marqué par des thrillers tous plus pervers ou violents les uns que les autres. La faute à la sélection du mois pour le Prix des Lecteurs du Livre de Poche : je dois dire que ce mois-ci, ils y sont allés fort !

Malgré tout, j'ai beaucoup aimé chacun des trois thrillers proposés par Le Livre de Poche (oh, comme le vote a été difficile !) et j'ai réussi à garder le moral en temporisant avec un bon Sophie Kinsella !


J'ai donc commencé le mois de juin avec Les Apparences de Gillian Flynn, qui est assez mis en avant en librairie depuis qu'il a remporté le Prix des Lectrices ELLE. Il m'a fallu m'accrocher et j'ai bien failli abandonner plusieurs fois. Néanmoins, j'avais envie de connaître la fin de cette intrigue diaboliquement perverse. La fin m'a laissé un goût amer dans la bouche, et visiblement je ne suis pas la seule. Malgré tout, j'ai adoré la maîtrise de l'auteur, qui prend un malin plaisir à balader son lecteur sur presque 700 pages. 


J'ai voté pour ce roman au Prix des Lecteurs du Livre de Poche.


Après Les Apparences, j'avais besoin d'un bol d'air frais. Et quoi de mieux qu'un roman de Sophie Kinsella pour se vider la tête ? Poppy Wyatt est un sacré numéro attendait sagement d'être lu, je m'en suis donc emparée et.. j'ai beaucoup ri ! Je regrette l'intrigue un peu prévisible, mais j'ai vraiment passé un très bon moment sans aucune prise de tête, ce qui était tout à fait le but recherché !


Retour au thriller et plongée au cœur du Nigéria avec Les fantômes du Delta d'Aurélien Molas. Sur fond de guerres politiques et religieuses, l'auteur développe une intrigue originale à suspense. Mention spéciale au très fort réalisme (qui fait écho à la triste actualité du Nigéria ces dernières semaines) et à la poésie du texte qui, bien que très violent, est magnifique à lire.

Changement de décor : avec Le sable était brûlant de Roger Smith, je suis passée du Nigéria à l'Afrique du Sud, mais suis restée dans l'ultra-violence. Ce thriller évolue dans les vallées, loin des grandes villes du pays, où l'apartheid ne semble avoir jamais été aboli et où Blancs et Noirs se livrent toujours à une guerre sanglante. Les scènes de massacre sont légion et il m'a fallu à plusieurs reprises faire des pauses dans ma lecture pour souffler un peu. Le plus dur, au fond, est de réaliser que ces scènes existent vraiment de nos jours.
Sur ce, je m'en vais lire un petit livre de méditation, histoire d'être zen avant de reprendre un thriller ! 

Et vous, happy end ou pas ce mois-ci ?