Une lecture, un avis court, une note !
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Bien coriace, ma baisse de forme est comme la pluie : elle ne veut pas s'en aller. Heureusement, j'ai pu compter, ce mois-ci encore, sur de très bonnes lectures (une grosse majorité de thrillers, d'ailleurs) pour garder un moral à peu près bon : j'ai lu 6 livres.



Le livre de Johannes de Jorgen Brekke
Un excellent premier roman de cet auteur norvégien prometteur ! Le mélange savamment dosé entre horreur, thriller contemporain et roman historique est détonant et la plume de l'auteur est pleine de facétie et d'intelligence.
Ma note : 19/20



Deuxième excellente lecture de ce mois-ci ! Quel plaisir de retrouver l'univers et la plume de Sire Cédric. Avec De fièvre et de sang, c'est pour l'instant son meilleur roman selon moi.
Ma note : 19/20



Le sang des pierres de Johan Theorin
Un thriller hors norme à l'intrigue puissante et au style poétique. Intriguant.
Ma note : 16/20



Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald
Une claque ! Ce roman est un chef d'oeuvre d'intelligence et de vision sur les relations humaines, sur l'espérance et sur notre attachement au passé. A lire absolument !
Ma note : 18/20



Les voix du crépuscule de de Lisa Unger
Un thriller à l'atmosphère pesante qui m'a ennuyée et légèrement déprimée.
Ma note : 12/20



La liste de Sioban Vivian
Alors que beaucoup de blogueurs semblent déçus par ce livre, j'ai pas mal apprécié sa lecture. Moins une dénonciation de faits sociaux (anorexie, harcèlement au lycée, mal être des ados...) qu'une invitation à la réflexion sur l'apparence comme unique critère de jugement de l'autre, j'ai aimé le style volontairement détaché de l'auteur, qui refuse de nous livrer une leçon de morale prête-à-gober.
Ma note : 14/20


Et vous, qu'avez-vous lu ce mois-ci ?


Une étrange disparition, un couple d'enquêteurs improbables et un soupçon de cruauté : tels sont les ingrédients du premier tome de la saga danoise qui cartonne en ce moment. Un roman prévisible par bien des côtés, mais qui fonctionne et donne envie d'en lire la suite.

Enfermée avec des monstres
Cinq ans après la mystérieuse disparition de Merete Lyyngaard, brillante femme politique qui s'est comme volatilisée, personne n'en a retrouvé la moindre trace. C'est cette lourde tâche, la retrouver, qui est confiée à Carl Morck et Hafez el Assad, un flic sur la touche et son invraisemblable assistant-factotum, qui composent le Département V tout fraîchement créé au sein de la police criminelle. En remontant dans le passé le politicienne, ils découvrent de lourds secrets. Pendant ce temps, Merete Lyyngaard, prisonnière d'étrange bourreaux, lutte chaque jour pour sauver sa vie.

Le rythme est posé dès le départ : vifs et rapides, les chapitres alternent entre la description du passé puis du quotidien de Merete Lyyngaard en tant que prisonnière et l'enquête policière menée cinq ans plus tard. Côté mise en scène, l'auteur n'a pas lésiné sur les moyens, et a imaginé pour la politicienne un supplice d'une incroyable cruauté, égale à l'inhumanité de ses tortionnaires.

Dans chaque strate de l'histoire humaine, on découvre une couche désespérément constante d'absence de compassion.
(p.255)

Côté enquête, on a là affaire à une intrigue somme toute assez classique, qui remonte le passé de la disparue pour en extraire les éléments les plus significatifs. L'investigation est bien menée, et si bien qu'il est assez aisé, pour un habitué des thrillers ou des polars, d'en deviner le dénouement bien avant la fin du livre. 

Néanmoins, le point fort de ce roman réside clairement dans le couple d'enquêteurs formé par Carl Morck et Hafez el Assad, à la fois improbable, drôle et attachant. L'auteur égrène par-ci par-là des éléments politiques, notamment sur le passé des deux policiers, qui prendront, semble-t-il, toute leur dimension dans les tomes suivants.

Malgré quelques lacunes, Miséricorde est un bon thriller, qui s'annonce trépidant par la suite. C'est avec impatience que je lirai les prochains tomes.

Miséricorde de Jussi Adler-Olsen, Le Livre de Poche, 2013, 528 pages


On remet le couvert ! Après avoir ADORE Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil de Haruki Murakami, découvert lors du dernier challenge Livra'deux pour pal'Addict, c'est avec un grand plaisir que je réitère ma participation à ce challenge.


Je participe cette fois-ci avec MademoizelleBreizh.


Le principe est simple : chacune choisit, dans la PAL de l'autre, trois livres qu'elle aimerait que l'autre lise. Sur ces trois livres, vous en choisissez un, que vous devez lire et chroniquer sur votre blog avant le 31 juillet.


MademoizelleBreizh a choisi dans ma PAL :

          

Je choisis sans hésiter Misery de Stephen King, pour continuer ma découverte de cet auteur surprenant !


J'ai choisi dans la PAL de MademoizelleBreizh :

          

Pour découvrir le livre que MademoizelleBreizh a choisi, rendez-vous sur son blog !


Pour participer au challenge Livra'deux pour Pal'addict, rendez-vous sur le forum Livraddict.


Découvert l’année dernière avec son roman De fièvre et de sang, Sire Cédric est rapidement devenu l’un de mes auteurs français préféré, dont j’admire le talent et la proximité avec ses lecteurs. C’est donc avec un grand plaisir que je me suis plongée dans la lecture du Jeu de l’ombre, que j’ai littéralement dévoré. 

Malko Swann, star du rock, ne vit que d’excès : sexe, drogue et vitesse, il n’a rien d’un enfant de chœur. Lorsque sa voiture heurte le pont du Diable et s’écrase trente mètres plus bas, Malko apparaît alors comme un miraculé : il s’en sort avec quelques côtes cassées et un étrange mal, l’amusie, qui le rend incapable d’entendre la moindre note de musique. Parallèlement, le commandant Alexandre Vauvert, de la police criminelle de Toulouse, enquête sur la mort mystérieuse d’une jeune fille… 

Un pied en enfer, l’autre dans la folie 
Dans Le jeu de l’ombre, Sire Cédric reste fidèle à son univers si particulier, qui fait de lui un auteur si original : un genre où la frontière entre thriller et fantastique est vaporeuse, où la réalité se dédouble et où les personnages se demandent toujours s’ils rêvent ou sont éveillés

Sire Cédric met particulièrement bien en scène cette angoisse de Malko face à la réalité : empêtré dans une succession d’événement des plus surnaturels, il ne cesse de mettre en doute sa propre capacité à comprendre la réalité, hésitant entre la théorie du complot et la défaillance de ses facultés mentales. Là où l’auteur est très fort, c’est qu’il arrive à jouer avec le lecteur, à le faire douter lui aussi de tous les événements, et à le maintenir dans un état de stress avec un malin plaisir

J’ai adoré retrouver le commandant Vauvert, que j’avais déjà rencontré dans ses aventures suivantes, De fièvre et de sang et Le premier sang. J’aime ce grand gaillard asocial mais attachant que Sire Cédric met en scène dans la plupart de ses romans. 

Enfin, je dois encore une fois saluer le style de l’auteur, où chaque phrase est travaillée, chaque métaphore réfléchie, chaque référence documentée et chaque mot à sa place. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que je vous recommande la lecture du Jeu de l’ombre

Le jeu de l’ombre de Sire Cédric, Pocket, 2012, 596 pages

J’ai lu Le jeu de l’ombre dans le cadre du combat d’auteur Sire Cédric vs StephenKing organisé par Iluze.


Véritable plongée dans une Suède dure et austère, Ce qu’il faut expier est un thriller lent, difficile mais surprenant. Découvert grâce au Prix des lecteurs du Livre de Poche, c’est un roman qui ne plaira certainement pas aux âmes les plus sensibles, mais qui, selon moi, vaut tout le même le détour. 

Le danger de fouiller le passé 
Près de 30 ans après l’avoir fui, Konrad Jonsson revient à Tomelilla, le petit village qui l’a vu grandir, alors que ses parents adoptifs, qui l’avaient recueilli après la disparition de sa mère polonaise, ont été sauvagement assassinés. Héritier des millions que le couple avait gagné au Loto, la police le soupçonne rapidement d’avoir commis ce double meurtre. Commence alors un cauchemar éveillé auquel s’ajoutent les attaques xénophobes de la population et les souvenirs douloureux d’un passé enfoui dans sa mémoire. 

Dans ce roman au rythme lent et à l’atmosphère pesante, Olle Lönnaeus décrit une réalité sale, celle d’une Suède rurale où se mêlent xénophobie, racisme, homophobie, intolérance et même thèses néo-nazies, parfois sous couvert d’une morale chrétienne omniprésente. L’écriture crue n’épargne aucun détail, et les situations mises en scène par l’auteur vont quelque fois même jusqu’à donner la nausée. 

Très lent au début, Ce qu’il faut expier décrit l’errance de Konrad Jonsson entre réminiscences du passé (les flashbacks sont nombreux), mal-être du présent et possibles projets d’avenir. Les deux premières centaines de pages nécessitent de s’accrocher. Néanmoins, peu à peu émerge de ce brouillard épais une intrigue assez bien ficelée, dont le nœud n’est pas tant la résolution du double meurtre que la mise en lumière des zones d’ombres du passé de Konrad. Le mystère se dissipe progressivement de manière douloureuse et surprenante, comme un secret qui lui éclate à la figure. 

Une belle découverte, un livre certes abrupt, mais qui m’a somme toute convaincue.

Ce qu'il faut expier de Olle Lönnaeus, Le Livre de Poche, 2013, 476 pages

Ce qu'il faut expier fait partie de ma sélection pour le challenge Thrillers et polars scandinaves.


Une disparition d'enfant en plein cœur de Londres, une enquête menée par une psy. Lundi mélancolie, le dernier roman du couple britannique Nicci French (mon premier de ces auteurs), avait tout pour me plaire. Thriller original, bien qu'un peu lent, il s'avère être une belle découverte.

Confidences sur divan
Londres, de nos jours. Le petit Matthew, 5 ans, se volatilise un beau jour à la sortie de l'école, alors qu'il avait échappé à la surveillance de sa maîtresse. Une disparition fortement semblable à celle de Johanna, vingt ans plus tôt. Alors que la police piétine dans l'enquête, Frieda Klein, psychanalyste, constate dans le discours d'un de ses patients des similitudes troublantes avec la disparition de Matthew. Poussée par le devoir, elle décide alors de collaborer avec les enquêteurs.

Lundi mélancolie met en scène une enquête originale, décrite non pas sous l'angle policier, mais du point de vue psychanalytique. Attentive aux révélations de son patient, Frieda Klein va en déduire certains éléments de l'enquête, et apporter ainsi une aide non négligeable à la police. Si l'intrigue met un certain temps à se mettre en place, elle évolue de manière assez surprenante et le rythme s'accélère rapidement. J'ai d'ailleurs été clairement stupéfaite par la fin, que je n'avais pas du tout vue venir.

Côté style, l'écriture est fluide, dynamique, et les chapitres assez courts. J'ai malgré tout regretté certaines longueurs, surtout au début, qui ont pour but de décrire en profondeur le personnage de Frieda Klein, femme solitaire et mal dans sa peau, que l'on aura l'occasion de retrouver dans de prochains roman, comme le précisent les auteurs dans les remerciements.

Malgré une mise en place assez lente, Lundi mélancolie est un thriller qui a réussi à me surprendre et m'a donné l'envie de lire d'autres romans de Nicci French.

Lundi mélancolie de Nicci French, Fleuve Noir, 2012, 427 pages
A paraître le 13 juin 2013 aux éditions Pocket.

Je remercie chaleureusement les éditions Pocket qui m'ont gracieusement envoyé ce livre.


Un univers futuriste où la télé-réalité divertit les masses avec des jeux sanglants, un homme obligé de risquer sa vie pour sauver celle des autres... Finalement, Susan Collins, avec son Hunger Games, n'a rien inventé. Running Man est un thriller futuriste haletant  qui n'est pas sans rappeler les chefs d'oeuvre de George Orwell et de Philip K. Dick.

Ben Richards a la vie dure : au chômage après s'être fait virer de la centrale nucléaire pour insubordination, il vit dans le quartier le plus pauvre de New York et les passes qu'effectuent sa femme ne suffisent pas à amasser l'argent nécessaire pour soigner Cathy, leur bébé atteint d'une pneumonie. Son seul espoir : participer aux Jeux télévisés par les autorités et diffusés dans tous les foyers depuis que la télévision est devenue obligatoire. Après plusieurs jours de sélections, Ben Richards est retenu pour participer au jeu le plus populaire : La Grande Traque. Le principe est simple : il a trente jours pour échapper aux chasseurs et aux simples citoyens qui ont pour mission de l'abattre. A la clé, une somme d'argent colossale. Commence alors une course pour la survie.

Clin d'oeil à la société orwellienne
Je ne compte plus les références à 1984 de George Orwell. Dans ce roman, Stephen King met en scène une Amérique devenue une dictature, divisée en plusieurs classes riches ou pauvres, où les nécessiteux sont traités avec moins d'égard que des bêtes. Pessimiste et visionnaire, Running Man s'inscrit clairement dans la lignée des romans d'anticipation de George Orwell, Philip K. Dick, Ray Bradbury ou encore Aldous Huxley, dans lequel l'individu est écrasé par un système inhumain qui encourage le meurtre et la délation.

Ici, Stephen King décrit un personnage rebelle, à l'humour certain et bien décidé à ne pas se faire avoir par les autorités. Intelligent et malin, Ben Richards se débrouille pour avoir toujours une longueur d'avance sur ses traqueurs, et sa fuite sans fin confère au récit un rythme rapide, qui rend même le protagoniste parfois difficile à suivre. Critique ouverte d'une société dans laquelle la population n'est plus capable de penser par elle-même, Running Man est un thriller court et accrocheur qui se lit avec un plaisir non dissimulé.

Running Man de Stephen King (sous le pseudonyme de Richard Bachman), J'ai Lu, 1999 (première édition : 1982), 250 pages

J'ai lu Running Man dans le cadre du Combat d'auteurs Stephen King vs Sire Cédric organisé par Iluze.

Une lecture, un avis court, une note !
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Une baisse de forme générale ce mois-ci, qui a eu des conséquences sur mon assiduité à bloguer et à faire des vidéos, mais heureusement pas à lire : j'ai lu 7 livres.



Une formidable découverte ! Je suis ravie d'avoir enfin eu le courage de lire ce grand classique qui mérite grandement son succès. Un roman étrangement plaisant à lire, une écriture fluide et sans longueurs, et une héroïne qui force le respect. Si vous ne l'avez pas encore lu, foncez !
Ma note : 19/20



Crains le pire de Linwood Barclay
Encore un excellent thriller de Linwood Barclay, que j'ai trouvé légèrement moins bon que Cette nuit-là, mais néanmoins empreint d'un suspense très bien maîtrisé.
Ma note : 17/20



Voilà mon incroyable coup de cœur du mois ! Un roman magnifique, lourd de sens, une écriture poétique qui m'a transportée. Un livre que je relirai à coup sûr.
Ma note : 20/20



Ce qu'il faut expier de Olle Lönnaeus
Un thriller à l'atmosphère pesante, qui met en scène les vices les plus vils de la campagne suédoise, et le combat d'un orphelin pour comprendre son passé. Difficile mais surprenant.
Ma note : 15/20



Running Man de Stephen King
Un univers digne des romans de George Orwell et de Philip K. Dick et une intrigue rythmée comme du papier à musique. Dommage que la fin laisse à désirer.
Ma note : 15/20



Miséricorde de Jussi Adler-Olsen
Un roman qui oscille entre polar et thriller psychologique. L'intrigue est intéressante, même si elle est assez aisée à deviner. Le point fort de ce livre réside clairement dans le style concis de l'auteur et dans le couple d'enquêteurs, drôle et attachant.
Ma note : 16/20



Lundi mélancolie de Nicci French
Ce roman déroule une enquête sous un angle original, celui d'une psy extirpant de l'inconscient de son patient des détails sordides. Si la première moitié est assez lente, le rythme s'accélère progressivement et la fin est surprenante.
Ma note : 15/20


Et vous, qu'avez-vous lu ce mois-ci ?