Je pensais me détendre avec ce roman qui présageait une aventure à la Desperate Housewives. Au final, les personnages n'ont réussi qu'à m'agacer et le roman à m'ennuyer. 

Intrigue zéro
La situation de départ du roman semblait sympathique : suivre la vie de deux femmes riches de Notting Hill perturbées par l'arrivée d'un beau mâle célibataire et milliardaire pouvait donner une bonne histoire. J'ai même beaucoup aimé, au début du roman, faire connaissance avec Mimi, Clare et leur voisine, dont la ridicule obsession du paraître, des nouvelles modes absurdes mais hors de prix (l'architecture écologique et post-minimaliste qui exclut la présence de placards dans la cuisine, c'est trop tendance !) et du nombre de zéros qui garnit leur compte bancaire est décrite avec beaucoup d'humour par l'auteur.

Mais rapidement, l'intrigue piétine, on se retrouve à suivre les cancans et les crasses que se font les soi-disant "amies" entre elles, et le roman devient d'un ennui mortel. J'ai été particulièrement choquée par les moeurs de ces "nouvelles mères au foyer" : peu importe de tromper son mari, de se faire mettre enceinte par le mari de sa meilleure amie et de négliger le bien-être de ses enfants, le principal est de paraître le plus riche du quartier. C'est ainsi que le lecteur se voit infliger, pendant la moitié du roman, les crises de Clare au sujet du garage de ses voisins. J'avoue que cet épisode a eu raison du peu d'intérêt que je portais encore au livre.

Avec son intrigue d'un ennui mortel et ses personnages si égoïstes qu'ils en sont antipathiques, Le diable vit à Notting Hill est pour moi un roman agaçant et sans intérêt, que je déconseille et dont je ne lirai pas la suite (Le Diable vit à la campagne).


Le Diable vit à Notting Hill de Rachel Johnson, Le Livre de Poche, 2011, 379 pages


Je ne pensais pas trouver un jour un livre qui résume si bien les doutes, les interrogations et les souffrances de l'adolescence. En lisant The perks of being a wallflower, j'ai découvert que je n'étais pas la seule, à 15 ans, à ne pas trouver ma place dans ce monde. Ce fut là une lecture absolument bouleversante, qui me retourne encore.

Confidences au lecteur
Charlie, 15 ans, écrit des lettres à un ami inconnu et lui confie ses interrogations, ses doutes, ses secrets, sa vie. Hésitant sur la place qu'il a dans ce monde, maladroit avec les autres, introverti et timide, il évacue ses peurs en les couchant sur le papier. Et finit par rencontrer, au lycée, les deux êtres qui vont changer sa vie : Sam et Patrick, deux frères et soeurs qui lui apprennent à s'ouvrir au monde. 

Dans ce roman, le lecteur, principal destinataire des missives, joue le rôle de confident : c'est lui qui, lettre après lettre, cerne le personnage de Charlie et prend conscience que son mal-être est plus profond qu'il ne le croit, au point de vouloir lui venir en aide, le consoler, le sauver.

Si ce livre m'a à ce point marquée, c'est que Charlie, au fond, c'est moi à son âge : solitaire, rêveur et manquant tant de confiance en soi qu'il a l'impression d'être invisible et doit se forcer à "participer" pour ne pas paraître "dans un autre monde". 

Une lueur d'espoir
Malgré tout (et bien qu'il ne se termine pas sur un happy end), ce roman regorge d'espoir, exprimé par Charlie avec ses mots simples d'adolescent émerveillé devant quelques instants de vie qui le font se sentir "infini" ("i feel infinite"). Il nous apprend que la musique, la littérature et les sens peuvent aussi nous guider pour avancer dans la vie (la sélection de chansons et de livres de Charlie m'a d'ailleurs particulièrement plue).

Enfin, ce roman fait plus que tout l'apologie de l'amour et de la tolérance, en abordant des thèmes difficiles comme l'homosexualité, le deuil, l'exclusion, la violence et l'inceste. Apprendre à accepter les autres comme ils sont pour être accepté comme on est, parce qu'"on accepte l'amour que l'on pense mériter" ("we accept the love we think we deserve").

Je pense que tous les adolescents et les adultes, introvertis ou non, devraient lire ce roman bouleversant : on en ressort grandi.


The perks of being a wallflower de Stephen Chbosky, éditions MTV Books, 2012, 224 pages
Version française : Le monde de Charlie, éditions Sarbacane (Exprim'), 2012, 256 pages


Mieux vaut parfois une vidéo qu'une flopée de chroniques... Voici donc mon avis global sur ma saga coup de coeur de l'année : Sérum de Henri Loevenbruck et Fabrice Mazza aux éditions J'ai Lu.

Livres cités :
♦ Le diable vit à Notting Hill de Rachel Johnson
♦ The Walking Dead, tome 10 de Robert Kirkman et Charlie Adlard
♦ L'escapade sans retour de Sophie Parent de Mylène Gilbert-Dumas
♦ A Mélie, sans mélo de Barbara Constantine
Cher amis, 

Il est enfin temps de vous parler "officiellement" de deux partenariats dont je suis très fière et qui vont considérablement influencer mes choix de lecture en 2013.

J'ai subrepticement annoncé le premier dans l'une de mes vidéos, sur ma page Facebook et sur Twitter il y a quelques mois. C'est d'ailleurs par le biais de ce partenariat que j'ai découvert mon plus gros coup de coeur de l'année 2012, La Déesse des petites victoires de Yannick Grannec.


Pour ceux qui ne le savent pas encore, donc, j'ai le plaisir de vous annoncer que j'ai rejoint le Club des blogueurs des éditions Pocket

Par le biais de ce Club, j'ai la chance de recevoir en avant-première les nouveautés Pocket à paraître pour vous faire partager mon avis. Selon les éditions Pocket elles-mêmes, les blogueurs sélectionnés pour intégrer ce Club sont les "ambassadeurs de la maison d'édition". Vous vous imaginez donc que je suis à la fois fière et très honorée d'avoir été choisie ! 


La seconde collaboration me fait encore plus trépigner d'impatience, puisque qu'elle est pour moi prestigieuse : j'ai été sélectionnée pour intégrer le Jury du Prix des lecteurs du Livre de Poche, dans la catégorie Polar

Pour moi, quand un roman a reçu le Prix des lecteurs du Livre de Poche, il apparaît comme une valeur sûre, et je serais prête à l'acheter les yeux fermés. Alors donner mon avis et participer à cette sélection (surtout en polar !), c'était comme un doux rêve. J'aurai donc la chance de recevoir cette année pas moins de 17 romans publiés au Livre de Poche dans la catégorie Polar/Thriller. 


Attendez-vous alors à lire sur ce blog des chroniques assez diverses et à découvrir un bon nombre de nouveautés ! 


Moi qui boudais la bit-lit depuis toujours, j'avais acheté le premier tome de Chasseuse de la nuit après en avoir vu et lu les chroniques dithyrambiques des autres blogueurs. Après l'avoir laissé croupir dans ma PAL pendant quelques mois, je me suis enfin décidée à l'en sortir. Grand bien m'a pris, puisque ce roman est un extraordinaire coup de coeur !

Mi-humaine + vampire = sex appeal
Catherine (Cat) est mi-humaine, mi-vampire, et son passe-temps est de buter du vampire. Quand elle fait la rencontre de Bones, un vampire chasseur de primes au charme indéniable et irrésistible (qui me rappelle d'ailleurs beaucoup Angel, dans Buffy contre les vampires, vous vous souvenez ?), ils ne sont a priori pas faits pour s'entendre. Pourtant, ils forment rapidement un duo imbattable dans la baston comme sur l'oreiller. Leurs aventures s'enchaînent et l'on découvre des personnages sexy, intelligents, forts et assez bien creusés, à ma grande surprise.

Dans ce premier tome, Jeaniene Frost construit sa propre mythologie du vampire (originale mais pas tirée par les cheveux non plus), introduit petit-à-petit les différents personnages et tisse page à page les rapports qui s'installent entre eux. J'ai adoré suivre le rapprochement entre Cat et Bones, tant physique qu'affectif, quitte à relire parfois des passages entiers uniquement pour le plaisir. Certaines scènes sont très hot, comme le chapitre 12 qui s'annonce comme un bon prélude au fameux chapitre 32 qui fait tourner tant de têtes dans le tome 2.

Un maxi plaisir à la lecture
Cela faisait un certain temps que je n'avais pas ressenti un plaisir si pur à la lecture. L'effet page-turner est saisissant : je ne pouvais plus m'arrêter de lire, et chaque pause dans mon emploi du temps devenait prétexte à la poursuite de la lecture, ne serait-ce que quelques minutes. Le rythme est soutenu, les actions s'enchaînent, les personnages sont fascinants et l'écriture de Jeaniene Frost est vive et précise : un cocktail détonant qui vous tient en haleine et vous fait regretter qu'au bout de 500 pages, le livre soit déjà fini.

Le premier tome de Chasseuse de la nuit n'a pas fait de moi une fan absolue de bit-lit. Il me faudra encore beaucoup d'efforts, je pense, pour connaître et apprécier pleinement ce genre nouveau pour moi. En revanche, ce roman ne pouvait me faire mieux découvrir l'univers de la littérature de vampires et m'a bien décidée à lire toute la saga le plus vite possible.

Chasseuse de la nuit, tome 1 : Au bord de la nuit de Jeaniene Frost, éditions Milady, 2009, 504 pages

     

J'avais lu il y a quelques mois Bilbo le Hobbit de Tolkien, dans le but de pouvoir comparer le roman à l'adaptation de Peter Jackson. Le moins que je puisse dire, c'est que je n'ai pas du tout été déçue !

Une adaptation fidèle au roman
J'ai été agréablement surprise par la fidélité du film à l'oeuvre originale. Presque aucun détail de l'aventure de Bilbo n'a été omis (contrairement aux nombreuses omissions qui caractérisent la trilogie du Seigneur des Anneaux), et les évènements les plus marquants et les plus drôles ont été retranscrits tels quels ("l'invasion" des nains à Cul-de-Sac, la rencontre avec les trolls et le fameux "cambri-hobbit", le concours de devinettes avec Golum, etc.).

Azog le Gobelin
Peter Jackson a également choisi d'exploiter au maximum le différend qui existe entre Thorïn Ecu-de-Chêne et Azog le Gobelin : alors qu'il n'est mentionné qu'à une reprise dans le roman ("Votre grand-père Thror fut tué par Azog le Gobelin dans les mines de Moria, vous vous souvenez.", p.39 dans l'édition du Livre de Poche), Peter Jackson en fait l'un des principaux ennemis de la compagnie dans le film. J'ai trouvé ce choix surprenant, mais au final assez intelligent, puisqu'il atténue le côté linéaire de ce premier volet. L'aspect linéaire du récit était en effet le seul reproche que j'avais pu faire au roman, et je ne me suis absolument pas ennuyée pendant le film.

Des passerelles entre Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux
Après m'être plongée dans la trilogie de Tolkien, j'ai pris conscience de l'omniprésence des allusions à l'aventure de Bilbo dans Le Seigneur des Anneaux. Ces références, qui manquaient dans l'adaptation à l'écran, ont été intelligemment réintroduites par Peter Jackson dans Bilbo le Hobbit. Il s'agit entre autres de cette fameuse scène de conciliabule à Fondcombe, et de la réapparition du Nécromancien. Sur le coup, j'ai eu peur d'un grossier anachronisme, mais j'ai compris la subtilité du scénario en lisant La Communauté de l'Anneau : dans un des chapitres, Gandalf explique bien que l'année même où Bilbo a trouvé l'anneau, Soron, qui se cachait à Dol Guldur dans la Forêt Noire, a été mis en fuite par les magiciens et s'est réfugié au Mordor.


Par ailleurs, le film s'inscrit parfaitement dans l'univers du Seigneur des Anneaux : on retrouve ces mêmes paysages aussi magnifiques que dans les descriptions de Tolkien, et Peter Jackson a même attribué quelques répliques à des personnages présents dans la trilogie du Seigneur des Anneaux, tels que Elijah Wood, dans le rôle de Frodon.

Pour moi, ce premier volet de Bilbo le Hobbit est un sans faute qui constitue un parfait préambule à la trilogie du Seigneur des Anneaux, comme dans la version écrite. 

Le Hobbit : un voyage inattendu, réalisé par Peter Jackson (2012)

Bilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien, Le Livre de Poche, réédité en 2012 (1937 pour l'édition originale), 380 pages 

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. 

Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.

Cette semaine, le thème retenu est : 
les 10 livres de votre PAL que vous voulez absolument lire en 2013.


Si je choisis de plus en plus mes lectures au feeling et à mon humeur du moment et que j'ai tendance à ne plus les planifier, quelques occupants de ma PAL me font tout de même bien envie, et risqueront de passer à la casserole cette année ! Détails sur le top 10.



1. The perks of being a wallflower (VF : Le monde de Charlie) de Stephen Chbosky
C'est le dernier gros coup de coeur de plusieurs blogueuses en vue, et j'ai très envie de me laisser emporter dans le monde de Charlie. En VO et rapidement, pour aller comparer avec le film juste après !



2. The Walking Dead, tome 2 : La route de Woodbury de Robert Kirkman et Jay Bonansinga
Parce que c'est ma saga fétiche et que je ne pourrai passer cette année sans tout savoir sur le Gouverneur !



3. Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi de Katherine Pancol
Parce que c'est le dernier tome qu'il me reste à lire pour terminer cette trilogie coup de coeur !



4. Avant d'aller dormir de S.J. Watson
Parce que ce thriller a l'air tout bonnement génial et qu'il trône dans ma PAL depuis trop longtemps !



5. Les deux tours et Le retour du roi (trilogie Le Seigneur des Anneaux) de J.R.R. Tolkien
Parce que j'ai beaucoup aimé La communauté de l'Anneau et que j'ai hâte de lire la suite !



6. Jane Eyre de Charlotte Brontë
Parce que je ne lis pas assez de classiques et que celui-ci m'attend depuis longtemps !



7. Les Frères Karamazov de Fedor Dostoïevski
Parce que je l'ai abandonné la dernière fois que j'ai essayé et que je veux retenter ma chance !



8. Chasseuse de la nuit, tome 2 : Un pied dans la tombe de Jeaniene Frost
Parce que j'ai pris mon pied avec le premier tome et que je veux lire le chapitre 32 !



9. Confessions d'une accro du shopping de Sophie Kinsella
Parce que j'ai découvert Sophie Kinsella avec le coup de coeur Samantha bonne à rien faire, et que j'ai envie de lire tous ses livres !



10. Cinquante nuances de Grey, tome 1 de E.L. James
Parce que je veux savoir ce que ce livre recèle de si excitant !


2012 fut une bonne année sur le plan littéraire. Mon envie de lire a connu des hauts et des bas, mais mon rythme de lecture a été assez soutenu et j'ai surtout fait de superbes découvertes. Récap de cette année riche en lectures (pour les détails sur chaque livre, regardez la vidéo) :


Coups de coeur

Le plus gros coup de coeur
La meilleure découverte
The Walking Dead de Robert Kirkman
La meilleure surprise
Une place à prendre de J.K. Rowling
La meilleure saga
Sérum de Henri Loevenbruck et Fabrice Mazza
Le livre qui m'a le plus bouleversée
Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan
Le livre qui m'a le plus effrayée
Comme ton ombre de Elizabeth Haynes
Le livre le plus instructif
La ferme des animaux de George Orwell
Le meilleur classique
La confusion des sentiments de Stefan Zweig
Le meilleur thriller
Un employé modèle de Paul Cleave
Le meilleur livre de science-fiction
Total Recall de Philip K. Dick
Le meilleur roman historique
Le nom de la rose de Umberto Eco
Le livre le plus fun
Samantha bonne à rien faire de Sophie Kinsella
Le livre qui m'a fait le plus rire
La meilleure scène érotique
Chasseuse de la nuit, tome 1 : Au bord de la tombe 
de Jeaniene Frost (chapitre 12)


Flops

La plus grosse déception
La femme au miroir de Eric-Emmanuel Schmitt
Le classique le plus décevant
Le fantôme de l'opéra de Gaston Leroux
Le livre le plus mal écrit
Da Vinci Code de Dan Brown


Livres cités :
♦ Purge de Sofi Oksanen
♦ La glace noire de Michael Connelly
♦ Chasseuse de la nuit, tome 1 : Au bord de la tombe de Jeaniene Frost
♦ Faute de preuves de Harlan Coben
♦ The Walking Dead, tome 4 à 7 (comics) de Robert Kirkman et Charlie Adlard
♦ Le Seigneur des Anneaux, intégrale de J.R.R. Tolkien