Ombe a 18 ans, les cheveux blonds et courts en pétard, les yeux bleus et l'allure sportive. Elle conduit une moto japonaise et adore la baston, beaucoup plus que la magie. Parce qu'Ombe est Agent stagiaire à l'Association, et les Anormaux, elle, elle leur donne une bonne raclée !

Alors qu'Erik L'Homme nous présentait Jasper dans le premier tome, c'est Ombe qui est l'héroïne du second tome de A comme Association, écrit par Pierre Bottero. On avait déjà eu l'occasion de voir Ombe à plusieurs reprises dans le premier tome, envoyant paître le pauvre Jasper.

J'ai été heureuse de découvrir le personnage d'Ombe, qui m'avait assez intriguée dans le premier tome. Dans ce tome, on revit même des passages du premier tome, mais sous le point de vue d'Ombe, comprenant pourquoi elle envoie balader Jasper. Néanmoins, je me suis moins attachée à Ombe (j'avais vraiment adoré Jasper et son humour à la noix), et je l'ai trouvée trop sûre d'elle et trop sérieuse, au point qu'elle arrivait même à m'agacer à certains moments. 

Du point de vue du style, je n'ai rien à redire, c'est très, très bien écrit. Les pages défilent toutes seules et l'on est vraiment pris dans l'intrigue. Je regrette que l'humour soit moins omniprésent que dans le premier tome, où l'humour pourri de Jasper donnait lieu à des références et des jeux de mots qui peuvent agacer facilement certes, mais m'avaient beaucoup plus, à moi !

Malgré tout, ce second tome reste une excellente lecture très divertissante, qui donne bien envie de connaître la suite : Ombe et Jasper se verront-ils confier une mission commune ?

A comme Association, tome 2 : Les limites obscures de la magie, Pierre Bottero, Editions Gallimard Jeunesse / Rageot, 2010, 187 pages

J'ai lu A comme Association, tome 2 : Les limites obscures de la magie dans le cadre d'une lecture commune organisée par LaLectureJ'aimeÇa sur Livraddict.
Lire les avis de : Blanche, Ella, mimigogotte, Anna002


Lisez mes autres chroniques de la saga A comme Association :


New-York, 21 heures passées. 
Une femme est poursuivie dans les rues de la ville. Au pied d'un monument du parc de Fort Greene, elle est touchée d'une balle dans la tête. Elle échappe de peu à la mort mais, à son réveil, elle est totalement amnésique. Lola Gallagher, détective au NYPD, est en charge de l'enquête. Mais qui est cette femme qui est encore poursuivie et ne se souvient de rien ? Pour l'aider, Lola fait appel à Arthur Draken, un psychiatre de renom qui a mis au point un mystérieux sérum...

Ce premier épisode pose les bases de l'histoire et propose au lecteur de faire connaissance avec les personnages. Mais déjà, le mystère occupe une place énorme dans l'intrigue et le suspense est conservé de manière magistrale. A la fin de ce premier épisode, le lecteur n'a que des questions mais n'a qu'une envie : lire l'épisode 2 !

L'écriture est dynamique et les dialogues sont très nombreux. Les auteurs alternent les points de vue et le lecteur a donc des informations qui émanent du NYPD comme des mystérieux criminels qui traquent la victime, sans pour autant en savoir assez pour reconstituer lui-même les évènements. Et puis il y a ces chapitres en italique, montrant un homme qui vient, manifestement, de commettre un crime. On ne sait pas qui il est mais on sait déjà que cet homme aura toute son importance dans l'intrigue...

Pour innover, Serum est entrecoupé de flashcodes qui, lorsque vous les lisez sur votre smartphone, font jouer des morceaux de musique, tantôt psychédéliques et mystérieux (Ouverture), tantôt rythmés (Bullets flying), tantôt jazzy (The line). Qu'on aime ou non lire avec de la musique, on ne peut que saluer l'effort qui a été fait sur cette bande originale, qui ajoute un côté vivant à l'écriture presque cinématographique qui caractérise ce premier épisode.

En fait, ce petit livre se lit comme on regarde une bonne série télé : on est totalement absorbé par l'action et, dès que l'épisode est terminé, on veut savoir ce qui arrivera dans le suivant. J'ai hâte de lire le second épisode !

Serum : Saison 1, Episode 1, Henri Loevenbruck et Fabrice Mazza, J'ai Lu, 2012, 182 pages



Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. 

Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.

Cette semaine, le thème retenu est : les 10 livres écrits ces dix dernières années que j'aimerais voir encore lus dans trente ans.



Couverture Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates

1. La couleur des sentiments de Kathryn Stockett
Parce que ce livre est un coup de coeur et aborde un sujet qui ne doit pas être enfoui dans les mémoires.




2. La trilogie Millenium de Stieg Larsson
Parce que c'est un chef d'oeuvre.




3. La trilogie Hunger Games de Suzanne Collins
Parce qu'elle est incontournable.




4. La saga Harry Potter de J.K. Rowling
Parce qu'elle est magique !



Couverture Rien ne s'oppose à la nuit

5. Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan
Parce que j'ai trouvé ce livre bouleversant et touchant.




6. Les yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol
Parce que c'est une belle tranche de vie.



Couverture La Délicatesse

7. La délicatesse de David Foenkinos
Parce que cette histoire est belle et pleine de délicatesse.


Et vous, quels livres aimeriez-vous voir encore lus dans 30 ans ?



C'est lundi, que lisez-vous ? est un rendez-vous hebdomadaire initié par Mallou et repris par Galleane.
La bannière a été créée par Galleane.


Qu'ai-je lu la semaine dernière ?

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Et vous, que lisez-vous ?


Juliet est une jeune écrivain dont les critiques humoristiques, écrites pendant la guerre, rencontrent le succès dans toute l'Angleterre. En cette année 1946, elle cherche le sujet de son prochain livre, dont elle discute dans ses correspondances avec son éditeur. Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre d'un habitant de Guernesey qui lui parle de son amour pour les livres et du cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Guernesey, un groupe formé quelques années plus tôt pour échapper à la surveillance des nazis...

J'ai beaucoup aimé ce roman ! Juliet est une femme joyeuse, agréable à suivre, et la galerie de personnages avec lesquels elle correspond sont tous plus intéressants - ou drôles - les uns que les autres. Il s'agit d'un roman épistolaire, qui pourra peut-être rebuter les non-amateurs du genre. Il est vrai que l'intrigue met quelques temps à se lancer, et la première trentaine de pages est un peu pénible. Néanmoins, une fois en place, l'intrigue est très prenante et, comme Juliet, j'attendais avec impatience de lire la lettre suivante.

Ce roman est une véritable invitation au voyage : le paysage de Guernesey y est omniprésent, c'est comme ci on y était. Le livre alterne entre des passages drôles, des passages tristes et des passages attendrissants dignes des plus grandes histoires d'amour de la littérature. N'oublions pas que le sujet principal du roman reste la guerre, et plus précisément l'occupation par les nazis (l'île de Guernesey a rapidement été entièrement occupée et coupée du monde par la nazis), avec toutes les horreurs que cela implique. 

Mais ce livre est également un formidable hymne à l'entraide et à la solidarité, personnalisées par un personnage fort que Juliet ne verra jamais, Elizabeth. C'est également une magnifique déclaration d'amour aux livres et à la lecture, et les références littéraires y sont plus que nombreuses : Beatrix Potter, les soeurs Brontë (Les hauts de Hurlevent, Jane Eyre, etc.), Jane Austen, Charles Lamb... toutes les grosses têtes de la littérature anglaise sont citées dans ce livre, et c'est un réel plaisir.

Côté style, j'ai aimé la "légèreté" avec laquelle est écrit le roman. Non pas que le sujet de la guerre soit minimisé, mais l'alternance des passages vraiment tristes, avec des passages d'amitié et de bonheur filial, ainsi que la joie de vivre de Juliet empêchent de tomber dans le pathos. Et je suis amoureuse de la fin, digne de celle d'un grand roman de Jane Austen...

C'est une très belle découverte pour moi que ce roman dont la couverture et le titre m'intriguaient. Je l'ai lu dans le cadre du baby-challenge littérature contemporaine de Livraddict.

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, 2009, NiL éditions, 391 pages


Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. 

Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.

Cette semaine, le thème retenu est : les 10 livres que vous avez achetés pour leur couverture ou leur titre.


Cette semaine encore, j'ai bien failli ne pas participer au Top Ten Tuesday. Il faut dire que je choisis mes lectures en fonction des avis que je lis et que j'entends ou en fonction du quatrième de couverture. La couverture peut parfois me conforter dans mon choix de choisir tel ou tel livre, mais elle n'est jamais l'élément décisif dans un achat.
Néanmoins, en me creusant un peu la tête, j'ai trouvé quelques livres, BD ou comics qui ont attiré mon attention à cause de leur couverture ou de leur titre. Je ne les ai pas forcément achetés ou lus, mais ils sont dans ma wish-list.



Couverture Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates

1. Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary-Ann Shaffer et Annie Barrows
A sa sortie il y a quelques années, ce livre avait attiré mon attention par sa couverture un peu old-fashion et son titre intriguant. Je n'ai d'ailleurs pas été déçue.




2. La Princesse des glaces de Camilla Läckberg
J'aime beaucoup la collection Actes noirs d'Actes Sud. La couverture de ce livre est dérangeante mais en même temps très belle, et elle m'a intriguée. Ce livre est dans ma pile à lire.




3. Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus d'Eric-Emmanuel Schmitt
Plus que le titre et la couverture, c'est le fait de voir sortir un nouveau livre d'Eric-Emmanuel Schmitt qui m'a décidée à l'acheter !



Couverture Comment domestiquer son maître quand on est un chat

4. Comment domestiquer son maître quand on est un chat de Monique Neubourg
Tout est dans le titre, et la couverture est marrante ! J'adore les chats et j'ai hâte de lire cet album !




5. Moi, 20 ans, diplômée, motivée, exploitée de Yatuu
J'ai été tout de suite surprise par le titre de cet album et par les dessins de Yatuu : le sujet me parle particulièrement. Depuis que j'ai feuilleté son album à la librairie, je jette régulièrement un oeil au blog de Yatuu, qui est très drôle et que je ne peux que vous conseiller !



Couverture J'aurais adoré être ethnologue

6. Les albums de Margaux Motin
J'adore les dessins de Margaux Motin, et puis c'est tellement drôle ! J'aime ces pauses détentes !




7. L'intégrale Maus d'Art Spiegelman
Pour le coup, c'est la couverture qui me fait de l'oeil. Je ne peux m'empêcher de la regarder dans les moindres détails quand je suis à la librairie. Je finirai un jour ou l'autre par l'acheter...



Couverture Batman: Silence, intégrale

8. Batman : Silence de Jeph Loeb et Jim Lee
C'est clairement la couverture qui m'a décidée à emprunter ce comic à la bibliothèque. Retrouver Batman (mon super-héros préféré) et ses ennemis, c'était trop tentant. 


Et vous, quels titres et couvertures de livres ont attiré votre oeil ?



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Lorsque Nathalie allume la télévision, un soir de juin 1986, les informations font leur une sur le meurtre d'un retraité sauvagement assassiné à son domicile. Mais ce retraité n'est pas n'importe qui : il s'agit du dernier homme qui, trente ans plus tôt, a parlé à la mère de Nathalie avant que celle-ci ne mette fin à ses jours. Pour comprendre pourquoi sa mère s'est suicidée, Nathalie part sur les traces de son passé et mène l'enquête accompagnée de sa fille et de son journaliste d'ex-mari...

Voilà un bon thriller comme je les aime ! L'action se passe en 1986 dans la campagne tourangelle, où Nathalie a passé toute son enfance. Pour les besoins de son enquête, elle revient sur les lieux qui ont marqué sa jeunesse et, au fur et à mesure de ses rencontres avec les proches de sa mère, le mystère qui entoure sa mort s'épaissit.  Bientôt, l'héroïne est plongée dans les secrets d'après-guerre gardés par une fraternité religieuse bien spéciale... Et pour couronner le tout, Nathalie est poursuivie par un psychopathe qui élimine une à une les personnes dont elle a croisé la route. Moeurs rurales, secrets de bigotes et tueur en série, voilà un cocktail explosif que j'ai adoré !

Le récit de l'enquête est entrecoupé de souvenirs remontant de 30 ou 40 ans. On a le point de vue de plusieurs personnages, à plusieurs époques, ce qui permet au lecteur de reconstituer peu à peu l'énigme. Et quelle énigme ! L'auteur délivre ici et là des éléments de réponse tout en gardant le suspense. L'intrigue est assez vraisemblable, et les scènes sont bien travaillées. L'enquête est haletante et les révélations si surprenantes qu'on ne veut pas en perdre une miette ! 

Côté personnages, ils sont assez convaincants, même s'ils auraient pu avoir plus de relief. On ne sait pas grand chose d'eux, et cela ajoute peut-être une part de mystère à l'ensemble. J'ai aimé l'idée de confier l'enquête à un civil (on ne connaît d'ailleurs pas le métier de Nathalie) et à un journaliste, ça change des flics. 

Du point de vue du style, il n'y a rien à redire : c'est bien écrit, le récit est travaillé et lissé, et c'est un réel plaisir à la lecture. Du coup, le roman se lit tout seul, sans la moindre difficulté. J'ai également aimé le fait que l'intrigue soit construite autour de deux faits réels qui avaient défrayé la chronique de l'après-guerre. On reconnaît bien là le style documentaire auquel Vincent Desombre est habitué (il est journaliste et réalisateur de documentaires et de magazines télé). Un dossier très intéressant sur ces deux affaires complète d'ailleurs le roman.

En définitive, il s'agit pour moi d'un très bon premier roman. Je vous le conseille vivement si aimez les thrillers français sur fond de secrets de famille et parfois même un peu sanglants ! Je guetterai quant à moi le second roman de Vincent Desombre en préparation.

Maudite soit-elle, Vincent Desombre, éditions Scrineo, mai 2012, 303 pages, 19 €

Je remercie chaleureusement les éditions Scrineo et Livraddict pour ce partenariat.



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Revenus victorieux des 74èmes Hunger Games, Katniss et Peeta rejoignent le district 12 et tentent de reprendre leur vie d'avant l'arène. Couverts de richesses, leur vie pourrait sembler plus aisée. Mais le Capitole n'a pas oublié l'affront de Katniss, à la fin du premier tome, et doit faire face à des révoltes dans différents districts, dont la jeune fille est devenu le symbole. Menacée par le président Snow en personne, Katniss doit convaincre le peuple de Panem qu'elle a agit par amour pour Peeta, et non par esprit de révolte. A l'aube des Jeux de l'Expiation, la tournée de la Victoire s'annonce corsée pour les deux adolescents...

Quel plaisir de retrouver Katniss, Peeta et Gale ! Dans ce second tome, les personnages ont plus de relief, et l'on en apprend (enfin !) un peu plus sur les personnages secondaires que sont Peeta, mais surtout Gale et Haymitch. Le président Snow prend, lui aussi, une ampleur considérable et déploie toute sa méchanceté pour réprimer les révoltes.

Ce second tome commence de manière assez lente, dans le district 12, et le rythme s'accélère une fois la tournée de la Victoire entamée, pour ne plus ralentir jusqu'à la dernière page du roman. Je préfère ne rien dévoiler de l'histoire et me contenter de noter que ce second tome donne lieu à l'un des Hunger Games les plus sanglants de l'histoire de Panem. 

J'ai aimé l'évolution des relations entre Katniss, Peeta et Gale. Katniss semble avoir choisi lequel des deux garçons elle préfère, ce qui ne l'empêche pas d'être déterminée à protéger Peeta coûte que coûte dans l'arène. La jeune fille en devient plus attachante encore que dans le premier tome, et mon faible pour Peeta s'est confirmé. Hésitante dans la première moitié du roman, montrant une réelle volonté de se reprendre pour protéger ses proches menacés par le président Snow, Katniss est assez dépassée par les événements. Elle représente la révolte bien malgré elle, et n'a pas encore clairement l'intention de mener la rébellion, contrairement à Peeta, Gale et Haymitch.

La tournée de la Victoire est également une occasion pour l'auteur de décrire un peu mieux les différents districts de Panem, mais c'est surtout un moyen de montrer au lecteur toute la cruauté dont le Capitole est capable.

Comme le premier, ce second tome se lit tout seul. On est littéralement happé par les évènements et, une fois commencé, je n'ai pu reposer le livre qu'une fois celui-ci terminé. Le rythme est très entraînant, et on en sait beaucoup plus sur les intentions du Capitole, même si l'on a droit, là encore, qu'au seul point de vue de Katniss.

L'histoire se tient très bien et, au vu des révélations qui sont faites à la toute fin du livre, le tome 3 s'annonce encore meilleur !

Hunger Games, tome 2 : L'embrasement, Suzanne Collins, Pocket Jeunesse, 2010, 399 pages

J'ai lu Hunger Games, tome 2 : L'embrasement dans le cadre d'une lecture commune organisée par Stellabloggeuse sur Livraddict.


Lisez mes autres chroniques de la saga Hunger Games :



Quatrième de couverture : 
Anvers. Capitale du diamant, mais pas seulement : c’est aussi le cœur du dispositif de ravitaillement en carburant de l’Otan. On n’ose imaginer les conséquences d’un attentat dans pareil lieu… Alors, quand trois sites pétrochimiques sont visés simultanément, c’est l’ordre du monde qui menace d’être bouleversé. Mais qui se cache derrière ces attaques ? Quels intérêts guident Paris, Bruxelles, le Maroc ou l’Iran ? Qui tire les ficelles de ce jeu de dupes ? Quand la littérature se joue de la réalité, quand le terrorisme infiltre le roman, l’actu-fiction prend tout son sens…


Mon avis :
Terrorisme, attentats, complots et secrets d’Etat. En ouvrant ce roman, le lecteur se retrouve propulsé dans un monde inquiétant, mystérieux, secret, où la menace est multiple et omniprésente, et où les intérêts des gouvernements et des empires industriels sont intrinsèquement liés. Mêlant réalité et fiction, Assassinats d’Etat est un livre coup de poing qui tente de nous éclairer sur le contexte géopolitique actuel. Ce pourrait être un excellent roman, n’étaient les trop nombreuses maladresses de l’auteur du point de vue de l’intrigue et du style.

La démarche de Claude Hautot est, a priori, très bonne : en mettant en scène Bobby, un agent de la CIA en mission spéciale en Europe, sur fond d’attentats terroristes islamistes dirigés contre les grandes puissances internationales, l’auteur entraîne son lecteur dans le monde secret de l’espionnage et des tractations politiques.

Malheureusement, plusieurs éléments rendent l’ensemble assez fade et la lecture difficile. Alors que le déroulement des événements est plutôt intéressant, l’intrigue est trop peu développée et semble assez peu vraisemblable : Bobby, le personnage principal, semble résoudre à lui seul et en quelques jours, aidé de quelques proches et d’un ambassadeur, la menace islamiste qui attaque plusieurs pays sur plusieurs fronts. Trop peu de détails sont apportés au déroulement des événements et de nombreuses ellipses rendent la compréhension de l’ensemble difficile, et l’impression de « passer du coq à l’âne » est fréquente pendant la lecture. Si l’auteur s’attache à multiplier les rebondissements et les points de vue des autorités, des terroristes et des industriels, le rythme du roman est, paradoxalement, très monotone, et l’on peut assez rapidement s’ennuyer dans sa lecture. 

Enfin, les personnages souffrent d’un cruel manque de relief et n’éprouvent pratiquement aucun sentiment. Là encore, les relations entre les différents personnages ne sont pas assez détaillées : on est surpris, par exemple, de voir Bobby demander à Najoie de l’épouser et de trahir son ambassade alors que l’auteur n’avait auparavant pas mis en scène plus de deux rencontres. Que penser alors de l’attitude si détachée et indifférente de Bobby lorsqu’il découvre sa future femme égorgée sur le pas de sa porte ?

Du point de vue du style également, de nombreuses maladresses sont très regrettables : les phrases sont trop longues et les paragraphes trop aérés, ce qui contribue à casser le rythme du roman. On aurait également aimé plus de dialogues, plus de romanesque, et un narrateur plus effacé. L’ensemble est trop peu romancé, trop peu léché, et l’accumulation des notes de bas de page rend la lecture, bien qu’édifiante, assez pénible. Enfin, on ne peut que regretter une ponctuation mal maîtrisée et des fautes d’orthographes qui pullulent du début à la fin du roman, rendant la lecture très agaçante.

C’est fort dommage, car le sujet abordé dans Assassinats d’Etat est plus qu’intéressant et la mise en place d’une intrigue fictive sur fond d’éléments réels était une idée brillante. Néanmoins, les maladresses de l’auteur en font un ensemble insipide et peu convaincant.

Assassinats d'Etat, de Claude Hautot, éditions Publibook, 2012, 242 pages

Je remercie chaleureusement les éditions Publibook et le site des Agents Littéraires pour ce partenariat.



Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. 
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.

Cette semaine, le thème retenu est : vos 10 couples littéraires préférés.



J'ai été assez inspirée par le thème de cette semaine. Il faut dire que les couples littéraires sont très nombreux et c'est avec plaisir que je partage avec vous mes 10 couples littéraires (amoureux ou non) préférés. J'ai choisi, pour ce top ten, uniquement des personnages littéraires, et non des couples d'écrivains.




1. Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander dans la trilogie Millenium de Stieg Larson
Il s'agit d'un couple assez improbable qui évolue au fil des tomes de cette trilogie. J'aime le caractère sombre de Lisbeth, et la relation ambiguë et douloureuse qu'elle entretient avec Mikael Blomkvist, cet homme à femmes qui ne se rend pas compte que Lisbeth est amoureuse de lui.



Couverture L'insoutenable légèreté de l'être

2. Tomas et Tereza dans L'Insoutenable légèreté de l'être de Milan Kundera
Leur histoire d'amour sincère m'a tellement faite pleurer ! En même temps, Tomas trompe à tout va Tereza qui ne cesse de souffrir de la légèreté de son compagnon. Le contexte de leur histoire d'amour la rend plus tragique encore.



Couverture Les Piliers de la Terre, intégrale

3. Jack et Aliena dans Les Piliers de la Terre de Ken Follett
J'aime beaucoup ces deux personnages. Jack et Aliena ont, chacun à leur manière, été maltraités, et j'aime la manière dont ils s'aiment, sincèrement et passionnément, comme pour montrer à la face du monde qu'ils sont forts et traverseront ensemble toutes les galères, quoi qu'il arrive. Le périple qu'Aliena effectue à travers l'Europe pour retrouver Jack est une merveilleuse preuve d'amour.



Couverture La Délicatesse

4. Nathalie et Markus dans La Délicatesse de Stéphane Foenkinos
La délicatesse, toute l'histoire d'amour qui naît entre ces deux personnages est résumée dans ce simple mot. J'ai trouvé magnifiques leur rencontre et la naissance de leur amour. 



Couverture Les Hauts de Hurle-Vent

5. Heathcliff et Catherine dans Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë
J'ai aimé découvrir, au fil des pages, les raisons pour lesquelles Heathcliff est un personnage insupportable et l'amour qu'il n'a jamais cessé d'éprouver pour Catherine. C'est un amour pur mais malheureux, tragique.



Couverture Des souris et des hommes

6. George et Lennie dans Des souris et des hommes de John Steinbeck
Même s'ils ne forment pas un couple amoureux, ces deux-là sont inséparables. J'ai été touchée par l'amour véritable qui rapproche les deux hommes, leur rêve commun et, bien sûr, leur fin tragique.




7. La lycéenne chinoise et le soldat japonais dans La joueuse de go de Shan Sa
En pleine guerre de Mandchourie, un amour fort naît entre une chinoise et un soldat japonais, alors qu'ils devraient se haïr. J'aime le final, cette façon de crier leur amour à la face du monde en refusant la guerre.



Couverture Hunger Games, tome 1

8. Katniss et Peeta dans la trilogie Hunger Games de Suzanne Collins
Si Gale est réintroduit dans l'intrigue au fil des tomes, je crois que je préfère tout de même Peeta. Il est sincèrement amoureux de Katniss et ne cesse de risquer sa vie pour elle. Et même si Katniss n'éprouve pas vraiment de sentiments amoureux pour Peeta, elle tente le protéger malgré tout. Je trouve qu'ils forment un beau couple.



Couverture Le Nom de la rose

9. Guillaume de Baskerville et Aldo de Melk dans Le nom de la rose d'Umberto Eco
On est d'accord, il n'y a pas un soupçon d'amour dans ce couple. Mais il y a de l'admiration et beaucoup de complicité. Ces deux personnages sont très complémentaires et j'adore la façon dont Guillaume prend Aldo sous son aile et lui apprend les choses de la vie.




10. Hermione Granger et Ron Weasley dans la saga Harry Potter de J.K. Rowling
Ron et Hermione ont toujours entretenue une relation ambiguë, cachée derrière leur loyauté envers Harry. Je trouve finalement qu'ils forment un beau couple.


Et vous, quels sont vos couples littéraires préférés ?